28/09/18 : manifestation pour le droit à l’avortement (photos et vidéo)

A l’occasion de la journée européenne du droit à l’avortement, une manifestation s’est déroulée à Paris le 28 Septembre.

C’est près de 300 personnes qui ont manifesté à Bastille, pour défendre le droit des femmes à disposer de leur propre corps.

Pour notre part, nous y avons participé avec des étudiantes mobilisées au sein du comité « La lutte des classes est féministe ».

Au sein d’un cortège combatif, les manifestantes ont chanté : « L’IVG n’est pas un crime ; c’est un droit ! », « De Dublin à Varsovie : Avortement libre et gratuit ! », « Cathos, fachos, laissez-nous avorter ! » ou encore « Clause de conscience : Hors la loi ! ».

En effet, les femmes en Europe sont loin de pouvoir disposer d’un avortement sûr, libre et gratuit.

Ainsi, en Irlande, elles viennent tout juste d’obtenir le droit à l’avortement suite à une mobilisation historique.

Cependant la possibilité d’avorter gratuitement dans des hôpitaux publics est remise en cause y compris dans les pays où le droit à l’avortement est inscrit dans la loi.

Comme le comité l’indique dans son manifeste, le droit à l’avortement est menacé y compris en France :
« Le 11 septembre 2018, le président du syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (SYNGOF), Bertrand De Rochambeau , a affirmé qu’il refusait de pratiquer l’avortement car « son métier n’est pas de retirer des vies ».

Cette déclaration est passée totalement inaperçue, et n’a pas suscité de réaction à la hauteur. Et pourtant B. De Rochambeau entérine dans ces propos, des pratiques médicales contraires à ce que préconise la loi.

Il faut rappeler que le « délit d’entrave à l’IVG » est puni par la loi depuis 1993. De même, cette loi a été renforcée en 2016 en « délit d’entrave numérique » concernant tous les sites ou médias de désinformation.

Et pourtant en invoquant « la clause de conscience personnelle » Bertrand De Rochambeau et de nombreux autres praticiens refusent chaque année de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse.

Il s’agit de la même « clause de conscience personnelle » derrière laquelle peuvent se cacher les maires ou mairesses homophobes pour ne pas appliquer la loi, et refuser de marier des couples du même sexe.

Les femmes sont les premières dont les droits sont remis en causes, elles sont touchées en première ligne par les projets réactionnaires des gouvernements en France, en Europe, et dans le monde.

Comme le démontre la mobilisation des femmes en Irlande, en Argentine, au Chili ; seule la mobilisation permet de lutter contre l’exploitation de la femme par l’homme, et pour les femmes de défendre leur droits.

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