Le
mardi 12 mai, le ticket électoral FIT qui concourra aux PASO
(primaires obligatoires) a été présenté lors d’une conférence
de presse à l’hôtel Bauen, à Buenos Aires. Ce ticket est composé
par Jorge Altamira du Parti ouvrier (PO), précandidat au poste de
président, et par Juan Carlos Giordano, précandidat au poste de
vice-président, dirigeant de la Gauche socialiste (IS) et actuel
député national élu pour la province de Buenos Aires. Il a été
question d’appeler à voter pour le FIT contre les politiciens
patronaux.
par Atilio Salusso
Lors
de la conférence – devant une salle pleine – étaient présents
différents représentants du FIT, des députés nationaux, des
députés provinciaux, des dirigeants syndicaux, des mouvements
sociaux et des organisations qui se sont joints à la campagne du FIT
à Buenos Aires, comme c’est le cas des camarades de l’organisation
Pueblo
en Marcha
(Peuple en marche) entre autres.
Outre Néstor Pitrola, Marcelo Ramal, Gabriel Solano et Romina del Plá du Parti ouvrier, il y avait, pour la Gauche socialiste, la candidate au poste de gouverneur de Córdoba, Liliana Olivero ; la précandidate au poste de député national pour la province de Buenos Aires, Mónica Schlotthauer ; le candidat au poste de vice-chef de gouvernement de la ville de Buenos Aires, José Castillo ; la députée provinciale élue pour la région de Buenos Aires Laura Marrone ; le représentant de la Rencontre syndicale combative (RSC) et dirigeant de la section ouest de l’Union ferroviaire Rubén « Pollo » Sobrero, accompagné d’une importante délégation de cheminots ; Edgardo Reynoso, du corps de délégués de la ville de Sarmiento ; la dirigeante enseignante Graciela Calderón (secrétaire adjointe du Suteba [syndicat enseignant] combatif de La Matanza et précandidate au poste de vice-gouverneur pour la province de Buenos Aires) ; Pablo Almeida (délégué général du syndicat ATE du ministère de l’Économie) ; Silvia Fernández, secrétaire du syndicat Suteba Tigre ; le dirigeant de la FUBA (Fédération des étudiants de Buenos Aires), Nicolás Nuñez, entre autres. On a aussi lu le message d’adhésion à la PSTU (section argentine de la Ligue internationale des travailleurs).
Pendant
la conférence et dans plusieurs reportages des médias nationaux qui
ont couvert l’événement, Giordano a indiqué : « C’est
une fierté que IS m’ait désigné pour composer, aux côtés de
Jorge Altamira, le ticket présidentiel du FIT. À partir de
maintenant, nous nous lançons pour disputer les voix d’une large
frange des travailleurs et des jeunes à Scioli, à Macri et à
Massa, que nous dénonçons comme étant les candidats qui vont
approfondir les attaques contre les travailleurs.
En
revanche, chaque vote qui ira au FIT servira à renforcer le combat
pour un salaire égal au panier familial de base, indexé à 82 %,
pour en terminer avec ce “modèle” de pauvreté et de corruption,
et présenter un plan d’urgence dont l’objectif n’est pas le
paiement de la dette externe, mais de garantir un travail, et l’accès
à la santé, à l’éducation et au logement. »
Giordano
a ajouté : « Le
FIT vient d’obtenir de très bons résultats dans plusieurs
élections provinciales. Il est arrivé deuxième à Mendoza ;
troisième à Salta ; quatrième dans la ville de Buenos Aires ;
il a conquis deux sièges à Neuquén et a dépassé la barre minimum
malgré la fraude à Santa Fé. Ceci s’ajoute aux sièges de
députés nationaux gagnés par le FIT au congrès national, grâce
aux 1,2 million de voix obtenues en 2013. Ceci a été obtenu
grâce à la force que donne l’unité de la gauche conquise avec le
FIT. »
En
ce qui concerne le fait de disputer des élections internes au FIT
dans le cadre des primaires obligatoires, Giordano a dit :
« Nous
lançons ce ticket présidentiel pour donner un élan à la campagne
nationale du FIT. Nous n’avons jamais eu l’intention de
départager les différents candidats du FIT dans les primaires
obligatoires.
Nous
avons toujours soutenu que ces élections sont un piège et
représentent un obstacle pour la gauche. Toutefois, devant
l’insistance des camarades du PTS (Parti des travailleurs
socialistes) de proposer la précandidature présidentielle de
Nicolás Del Caño et de participer aux primaires obligatoires, nous
n’avions d’autre solution que de défendre l’unité de la
gauche conquise avec le FIT. »
Jorge
Altamira, qui a clôturé la conférence de presse, a indiqué :
« Grâce
à cette initiative, nous lançons la campagne présidentielle du FIT
avec l’objectif d’être la quatrième force électorale et
d’occuper la seconde place politique, parce que Macri, Massa et
Scioli sont les trois mousquetaires de la même politique d’attaque
contre les travailleurs. »
Et
il a averti : « Nous
allons assister, comme il est déjà arrivé dans les provinces, à
un transfert de voix du kirchnérisme et du centre gauche vers le
FIT. De cette façon nous sommes en train de devenir un pôle
politique alternatif, une force avec qui compte dans les vingt-quatre
districts du pays. »
À
la fin, les organisateurs ont appelé à intervenir avec force sur
les lieux de travail, d’étude et dans les quartiers et à défendre
dès maintenant les propositions du FIT et ses précandidats, en
promouvant le combat pour inciter à voter pour le FIT.
