Santé,éducation : solidarité avec les salariés en lutte de l’institut médico-éducatif Le Guillant de Villejuif (94) !

les salarié.e.s mobilisé.e.s

correspondant du MCI

Face aux dérives d’une direction qui persiste dans sa logique (coupes budgétaires, gestion managériale qui n’obéit plus qu’à des impératifs économiques) le personnel et les usagers de l’I.M. E (institut médico-éducatif) Dr Louis Le Guillant ont lancé la contre-offensive : rassemblements devant l’institut les 20 et 26 juin aux cotés de professionnels de santé d’autres établissements, des familles, d’élus locaux et de députés du val-de-marne , manifestation avec les soignants le 16 juin à Paris, occupations du site le week-end depuis le 20 juin.

Les salariés sont de plus en plus déterminés à lutter pour l’amélioration de leurs conditions de travail qui ne cessent de se dégrader au mépris de la prise en charge et du bien-être des 91 jeunes handicapés de 6 à 20 ans que compte aujourd’hui l’établissement.

Dans le cadre de l’association pour les adultes et les jeunes handicapés ( APAJH 94 ) qui gère 14 établissements dans le Val de Marne ( environ 500 salariés pour un budget d’une dizaine de millions d’euros ) l’I. M.E , une des structures les plus importantes de ce dispositif, situé à Villejuif dans le Val de Marne, accueille en externat et en internat des jeunes handicapés en coordination avec les secteurs de la santé, de la pédopsychiatrie, de l’éducation nationale et de l’aide sociale à l’enfance.

C’est avec l’arrivée en 2016 du directeur général actuel que la situation déjà fort compliquée s’est considérablement dégradée : les méthodes managériales issues du monde de l’entreprise ainsi que les pressions exercées sur le personnel afin de les faire appliquer provoquent les départs de 14 collaborateurs dont 2 directrices et deux DRH. Le discours tenu par la direction auprès des organismes de tutelle (Agence régionale de santé-ARS- et département) est en totale contradiction avec la réalité de terrain.

Les remplacements des salariés tardent à se faire ou ne se font tout simplement pas. Une partie des locaux sont vétustes et nécessitent des travaux de rénovation ; d’autre part, un projet est en cours pour vendre la plus grande partie du terrain et ainsi réaliser de juteux profits alors que celui-ci fut cédé pour un franc symbolique il y près de 50 ans par la mairie. Rien, ni représentation syndicale ou politique, ni appui au sein de l’association n’est parvenu à freiner cette implacable volonté de la direction d’aller jusqu’au bout de sa logique.

Cette situation insoutenable pour le personnel a atteint son paroxysme lors de la crise du COVID 19. Alors que le Directeur Général s’est réfugié en Normandie dès le début du confinement, l’institut était réquisitionné à la demande des ARS et les salariés mobilisés nuit et jour pour accueillir des enfants restés sans solution d’hébergement et des enfants de soignants pendant toute la durée de la crise.

A peine sorti de son confinement le directeur pris la décision de revenir sur 23 accords obtenus par le personnel et de fermer immédiatement l’internat le weekend sans aucune concertation préalable, laissant les familles devant le fait accompli et sans alternative.

Conscients de la nécessité de poursuivre la lutte les salariés appellent à des rassemblements chaque semaine devant l’I.M. E et à continuer les occupations le week-end.