Unité pour défendre le droit à l’avortement
Déclaration du MCI à l'occasion de la journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles

Déclaration des jeunes, des travailleurs et travailleuses du MCI , Paris le 25-11
En cette journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles nous tenons à dénoncer la déclaration du consensus de Genève proclamé le 22 octobre par des représentants de gouvernements de 34 pays (voir annexe). Nous tenons à nous exprimer sur plusieurs points et à alerter le mouvement féministe, ouvrier et démocratique.
Ce ramassis de momies réactionnaires pro- capitalistes sont les ennemis de l’humanité et par conséquent des femmes.
Sous couvert de défendre l’intégrité des femmes et des filles, ils s’en prennent à notre liberté de conscience, à notre liberté de disposer de notre corps. Nous le réaffirmons : « Mon corps, mon choix ».
Ces dictateurs, ces réactionnaires oppriment et répriment les féministes, les travailleurs, voire les massacrent et n’ont que faire de la santé de leur peuple et des services publics de santé. Nous ne l’acceptons pas.
Défendre le droit à l’avortement est une revendication hautement révolutionnaire parce qu’elle se heurte aux politiques de destruction de la santé publique, à ceux qui prétendent résoudre les problèmes du chômage en renvoyant les femmes à la maison, ou les soumettre au patriarcat dans nos familles et nos lieux de travail.
Nous rappelons que contrairement à l’affirmation des fanatiques qui veulent culpabiliser les femmes, ni l’embryon ni le fœtus n’est un enfant, et qu’une femme enceinte n’est pas une mère. L’interruption volontaire de grossesse (IVG) n’est pas un homicide !
La lutte pour le droit des femmes est internationaliste comme la lutte contre le capitalisme réactionnaire et le fascisme. Face à tous les réactionnaires défendons le droit à l’avortement !
- Nous condamnons avec la plus grande fermeté le consensus de Genève qui veut organiser l’interdiction de l’avortement dans tous les pays.
- Cette campagne hautement réactionnaire a lieu en pleine ascension de vagues de révolutions avec à leur têtes la jeunesse et les femmes.
- Nous affirmons que le désir de disposer librement de son corps et de son avenir s’est déjà emparé des larges des masses laborieuses dans ces processus.
- La dépénalisation de l’avortement a imposé une défaite historique aux réactionnaires de tout poils et aux fanatiques : en 2017 au Chili, en 2018 en Argentine, en 2019 en Irlande, et dernièrement en Pologne.
- Nous apportons notre salut le plus fraternel à la jeunesse, aux femmes, au travailleuses et travailleurs, aux militants qui agissent pour défendre le droit à un avortement libre, gratuit et en toute sécurité.
- En France, alors que l’on privatise la santé et que l’on ferme des lits d’hôpital, il faut rester vigilant et défendre aussi le droit à l’avortement
- L’heure est grave ! Aujourd’hui la défense du droit à l’avortement doit être au cœur de toutes les mobilisations féministes.
Dans tous les pays avortement, libre, sûr et gratuit
Défense de la laïcité et de la liberté de conscience
Arrêt de la privatisation de la santé : création de postes à hauteur des besoins
Annexe : Les pays signataires
Remarque: les pays en gras sont les principaux coauteurs de la Déclaration.
Royaume de Bahreïn, la République de Biélorussie, République du Bénin, République fédérative du Brésil (coparrainant), Burkina Faso, République du Cameroun, République Démocratique du Congo, République du Congo, République de Djibouti, République arabe d’Égypte (coparrainant), Royaume d’Eswatini, République de Gambie, Géorgie, République d’Haïti, Hongrie (coparrainant), République d’Indonésie (coparrainant), République d’Irak, République du Kenya, État du Koweït, État de Libye, République de Nauru, République du Niger, Sultanat d’Oman, République islamique du Pakistan, République du Paraguay, République de Pologne, Royaume d’Arabie Saoudite, République du Sénégal, République du Soudan du Sud, République du Soudan, République d’Ouganda (coparrainant), Emirats Arabes Unis, États-Unis d’Amérique (coparrainant), République de Zambie
Voici les conclusions de ce consensus réactionnaire et clérical qui souhaite en finir avec le droit à l’avortement et contraindre des millions de femmes à des avortements clandestins qui peuvent leur coûter la vie :
(…) Améliorer et garantir l’accès aux avancées en matière de santé et de développement pour les femmes, y inclus en matière de santé sexuelle et procréative, ce qui doit toujours consister à promouvoir une santé optimale et le meilleur état de santé susceptible d’être atteint, sans y inclure l’avortement ;
(…) Réaffirmer qu’il n’existe pas de droit international à l’avortement, ni d’obligation de la part des États de financer ou de faciliter l’avortement, conformément au consensus international établi de longue date selon lequel chaque nation a le droit souverain de mettre en œuvre des programmes et des activités en conformité avec ses lois et politiques (…)