Université: La grève totale peut imposer le retrait de la LPR

Paris le Mardi 01-12, Les étudiant.e.s du MCI
Le 17 novembre, l’Assemblée nationale a ratifié le texte de la loi de programmation pour la recherche par 188 voix pour et 83 voix contre. Jusqu’au bout, la ministre Frédérique Vidal aura ignoré les propositions et critiques de la communauté universitaire.
Nous, jeunes étudiants et travailleurs du MCI, dénonçons la loi LPR (loi de programmation de la recherche) comme une attaque anti-démocratique contre l’université publique et contre la jeunesse.
Par son contenu cette loi est emblématique de la politique du gouvernement Macron : elle s’inscrit dans une logique de privatisation et de répression systématique de la jeunesse et des étudiants.
Privatiser l’enseignement supérieur et criminaliser l’organisation indépendante des étudiants et des salariés, tel est le but de cette loi.
Imaginez une université totalement soumise aux intérêts du marché, sans débat ni esprit critique, où les libertés les plus élémentaires sont menacées en permanence de poursuites pénales : voilà le projet du gouvernement !
Pendant que les étudiants sont confinés à leur domicile (ou dans les résidences universitaires pour les étudiants boursiers), le gouvernement en profite pour faire passer une loi rejetée par l’ensemble de la communauté universitaire.
La LPR n’est que l’autre face de la loi « Sécurité Globale » ; elle est liberticide comme celle-ci, ne tolère aucune contestation et ne répond aux critiques que par les coups de matraques ! Ce recul sans précédent des libertés fondamentales est inacceptable.
Dans le même temps, le gouvernement a communiqué sur un soi-disant plan « d’aides » aux étudiants… Depuis le mouvement contre la précarité étudiante en novembre 2019, aucun plan d’urgence massif et réel à destination des étudiants n’a été adopté.
Nous ne sommes pas dupes de cette stratégie de la carotte et du bâton. Ces soi-disant « aides » ne sont que des saupoudrages médiatiques pour justifier l’application de la LPR pour finaliser la politique de privatisation de l’université publique.
Face à cette attaque d’une brutalité inouïe, nous appelons l’ensemble de la jeunesse et du monde universitaire à s’organiser : c’est tous ensemble et dès maintenant que nous devons préparer la grève totale de l’université.
Tous les continents sont touchés par des mobilisations de la jeunesse contre les directives capitalistes de l’OMC et du FMI, pour défendre une éducation publique, gratuite, laïque et de qualité. Ainsi, après des décennies de politiques néolibérales, la jeunesse chilienne montre la voie : lutte, mobilisation, grève, unité et détermination, voilà le chemin de la victoire.