Le 1er mai à Paris : Une agression inadmissible contre le mouvement ouvrier

Communiqué du Mouvement Communiste Internationaliste – Quatrième Internationale
Paris le 3 mai 2021
Le premier mai, en fin de manifestation, plusieurs dizaines d’ individus, très organisés, s’en sont pris violemment aux militants de la CGT. Parmi ces militants, vingt-et-un ont été blessés dont 4 ont été hospitalisés. La camionnette de l’union départementale CGT du Val-de-Marne a été vandalisée et taguée : « CGT collabos ».
Rien ne peut justifier de tels agissements. Le Mouvement Communiste Internationaliste tient à les condamner fermement. De telles mœurs sont étrangères au mouvement ouvrier.
Cette agression fait suite à une manifestation sous haute tension et sous haute pression policière. Une manifestation qui s’est terminée, donc, sous le signe de la provocation, car seule une provocation peut expliquer cette agression.
Le verbiage utilisé est choisi pour semer la confusion : le « dialogue social », consiste en une relation suivie, sans mobilisation préalable, sur la base d’un agenda fixé par la gouvernement et la patronat. C’est un élément de la collaboration de classe.
Au contraire, la négociation au terme de la constitution d’un rapport de force favorable aux travailleurs sur la base des revendications de ces derniers est un élément de la lutte des classes.
Les collabos sont ceux qui ont appuyé la politique du régime de Vichy favorable à l’Allemagne nazie. Faut-il rappeler que la CGT avait été dissoute par la pouvoir pétainiste le 9 novembre 1940, nombre de ses militants arrêtés, emprisonnés, torturés, déportés, assassinés ?
Nous continuerons à combattre la collaboration de classe et nous combattrons avec autant de détermination les héritiers des collabos, les nostalgiques de Vichy ou de l’OAS, qui s’en prennent aujourd’hui comme hier au mouvement ouvrier organisé.
Maintenant, qui sont ces personnes vêtues de noir, cagoulées, masquées, évoluant en groupes sans êtres le moins du monde inquiétées par les « forces de l’ordre » ?
Des « gilets jaunes » ? Non. Ce serait se livrer à un amalgame méprisant. Des anarchistes ? Encore faudrait-il définir ce qu’on entend par ce terme.
Ou alors des fachos ? Des combinards, des mercenaires, des provocateurs en lien avec des officines évoluant dans l’ombre du pouvoir, une réminiscence du SAC que seuls les naïfs ont pu croire dissout ?
En tout cas pas des militants ouvriers, c’est une certitude.
Alors oui, toute la lumière doit être faite sur cette agression ! Mais aussi une chose est sûre, c’est que le mouvement ouvrier doit être convaincu qu’il ne peut compter que sur ses propres forces.