Création d’un collectif contre l’état d’urgence à l’université du Mirail à Toulouse

Assemblée générale du Jeudi 28 janvier
Une assemblée générale d’étudiants a été appelée par plusieurs organisations syndicales (Solidaires Étudiant-e-s et l’UET) et politique (NPA jeunes). Elle avait pour but de discuter de l’état d’urgence, d’informer des derniers projets du gouvernement (prolonger l’état d’urgence et l’inscrire dans la constitution) et de préparer un cortège étudiant pour la manifestation du samedi 30 janvier.
Environ 250 étudiants étaient présents à cette AG. Beaucoup n’appartenaient à aucune organisation, ce qui montre que la jeunesse se sent concernée par l’état d’urgence, qu’elle souhaite sa levée et qu’elle ne se laissera pas faire !
De plus il a été aussi rappelé la multiplication de la criminalisation des militants syndicaux et politiques écopant de gardes à vue, de lourdes amendes et même de prison ferme, comme cela a été le cas pour les ouvriers de Goodyear !
Pendant cette assemblée générale, quatre motions ont été votées à une très large majorité :
-Création d’un collectif contre l’état d’urgence ouvert à tous (étudiants organisés ou non).
– Création d’une banderole unique pour la manifestation qui exige la levée de l’état d’urgence.
– Demande de la relaxe des salariés de Goodyear condamnés à de la prison ferme, avec signature de la pétition : « Nous sommes tous des Goodyear ». Il y a eu une cinquantaine de signatures récoltées pour cette campagne. De nombreuses personnes présentes à l’AG avaient déjà signé la pétition en ligne.
-Soutien envers Bernard Mezzadri, enseignant à l’université d’Avignon, accusé de « provocation à la discrimination et à la haine raciale » et condamné ce 28 janvier par le ministère public à 2000 euros d’amendes avec sursis pour avoir ironisé sur les propos tenus par Manuel Valls sur les « blancos » !
Cortège unitaire d’étudiants pour la manifestation du Samedi 30 janvier
A Toulouse, 2500 personnes ont manifesté pour exiger la levée de l’état d’urgence répondant à l’appel d’une dizaine d’organisations politiques et syndicales.
Rassemblés derrière les mots d’ordre : «les facs contre l’état d’urgence, les lois racistes, islamophobes et répressives » se tenaient environ 150 personnes comprenant des étudiants, professeurs et personnels d’universités. Le cortège étudiant a exprimé sa volonté de se battre pour la levée de l’état d’urgence et contre la répression anti-syndicale et a repris des mots d’ordre tels que : « Les Facs pour la levée immédiate de l’état d’urgence ! » et « Les Facs pour l’Arrêt immédiat des poursuites contre les 8 de Goodyear ! »