Au mois de septembre dernier, grâce à la mobilisation, un collectif d’étudiants de l’université Toulouse II le Mirail a réussi à faire inscrire une centaine d’étudiants sans fac dans la filière de leur choix (cf L’Internationnaliste n°157). C’est la preuve que seule la lutte paie.

Grâce à cette victoire et à la dynamique créée par cette mobilisation, les membres du collectif ont décidé de créer l’Union des Étudiant-e-s de Toulouse (UET). À sa création, l’UET regroupe plusieurs dizaines d’étudiants – certains sont déjà militants d’autres non – venus des trois universités toulousaines et se fixe pour objectif : « de lutter en partant des problèmes concrets et des réalités matérielles des étudiants, contre la privatisation des universités, ainsi que toutes formes de discriminations, pour la défense des étudiants et de l’enseignement supérieur ». La création de ce nouvel outil militant est une bonne nouvelle pour tous ceux qui veulent lutter contre la privatisation de l’université

Assemblée générale et réunion intersyndicale à Toulouse II le Mirail

Le mercredi 30 septembre a eu lieu la première assemblée générale de l’année, le bilan est très positif. Malgré une communication bien tardive sur sa tenue, celle-ci a réuni environ 120 personnes (personnels et étudiants). Tous les syndicats étudiants et personnels étaient présents et ont dressé ensemble un bilan de la situation de l’université en ce début d’année, relayant les différents problèmes d’inscriptions, le manque de personnel, les salles de cours insalubres, les TD surchargés, les professeurs mal ou non payés…

Cette assemblée générale était placée sous le signe de l’unité, de la volonté de mobiliser et de lutter ensemble. Les étudiants et personnels du Mirail restent marqués par les mobilisations massives à la suite de la mort de Rémi Fraisse l’an passé et leur isolement au niveau national. Par conséquent, ils sont conscients de la nécessité de mobiliser en masse au niveau national pour avoir un poids pour combattre les lois qui privatisent et détruisent l’Université.

Une intersyndicale réunissant les différents syndicats personnels et étudiants (dont l’UET) s’est tenue le lundi 5octobre, afin de préparer la manifestation du jeudi 8 octobre et de rédiger un tract unitaire, pour informer et mobiliser pour cette journée d’action. Ce tract reprend les attaques menées contre l’enseignement supérieur et exige l’abrogation des lois LRU et Fioraso !

Manifestation du Jeudi 8 octobre sur Toulouse

3000 personnes étaient présentes ce jeudi 8 octobre pour la journée de grève nationale interprofessionnelle. Tous les secteurs étaient présents transports, commerce, éducation… Un cortège d’Air France réunissant une quarantaine de salariés criaient leur refus d’être licenciés et exploités! Les étudiants et personnels des universités toulousaines étaient réunis sous une même banderole : « Pour une université critique publique et gratuite »

Cette journée a aussi été l’occasion de dénoncer la répression syndicale, les enseignants affichant une banderole en soutien à leurs collègues du collège Bellefontaine de Toulouse et du collège Gay Lussac dans les Hauts-de-Seine (en région parisienne).

Cette journée d’action à Toulouse fut positive et montre la détermination des travailleurs et étudiants à se mobiliser, à lutter contre le gouvernement et dénoncer sa politique qui vise à leur faire payer la crise au moyen du paiement de la dette.