« Ouverture des frontières, levée de l’état d’urgence »

Pancarte SE Paris 3

Le gouvernement Hollande–Valls–Cazeneuve profite des attentats pour mettre en place un vieux projet : interdire et criminaliser toute mobilisation chez les travailleurs et les jeunes qui contestent la politique du gouvernement. En effet, on est en train de nous faire payer la crise et la dette, mais nous ne nous laissons pas faire !

Dans nos lieux d’études, la mise en place de l’état d’urgence s’est immédiatement traduite par une restriction de nos libertés. À Paris 3 par exemple, la direction de l’université nous a demandé d’annuler notre réunion du 18 novembre en soutien à la révolution syrienne. Chose que nous n’avons pas faite. Avant les attentats, la direction de Paris 3 avait déjà refusé plusieurs fois de tenir ce type de réunion, pour des motifs divers et variés, cachant toujours un désaccord politique (la fac est dirigée par le PS).

Ainsi, dans les facs, on interdit les réunions à caractère politique, ce que la jeunesse a bien compris ! C’est pourquoi notre campagne contre l’état d’urgence a eu de bons échos chez les étudiants. Comme l’a confirmé la présence de nombreux jeunes à la manifestation en solidarité avec les migrants du dimanche 22 novembre à Paris, place de la Bastille (qui a eu lieu malgré l’interdiction !). Ainsi, sur les affiches de Solidair-e-s Étudiant-e-s on pouvait lire : « Ouverture des frontières, levée de l’état d’urgence » !

Hollande dit combattre le terrorisme, mais la France est un des principal soutien des forces contre-révolutionnaires qui agissent dans la région (Qatar, Arabie Saoudite…). Le sanguinaire Al Assad est même revenu en grâce auprès du gouvernement français, car il serait  »moins pire » que Daesh !

Hollande a annoncé devant le Congrès (réunion de l’assemblé et du parlement) que « le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité ». Ce qui signifie qu’il va y avoir encore plus de moyens pour la guerre, l’armée, la police, la répression, et toujours moins pour la santé, les retraites, les emplois, l’éducation, et donc pour les facs qui sont déjà durement touchées par le désengagement financier de l’État !

En nous fliquant ainsi, le gouvernement montre en fait qu’il a peur d’une explosion sociale. Il a peur que nous nous mobilisions tous ensemble contre la guerre, contre les restrictions des libertés démocratiques, et pour la levée immédiate de l’état d’urgence. En nous unissant aux travailleurs, nous pouvons mettre un coup d’arrêt à toute cette politique.

Tous ensemble pour de l’argent pour l’éducation, la santé et les réfugiés pas pour la guerre !