Étudiants et personnels se mobilisent contre la fusion des universités
À Paris 3
Dès le début du second semestre, les choses sont allées très vite : le 17 janvier, une nouvelle réunion des enseignants et des personnels de l’UFR Arts et Media a eu lieu. Le 23 janvier, cet UFR a organisé une assemblée générale qui a attiré plus de 500 étudiants, enseignants et personnels de toute la fac !
La lutte contre la fusion s’élargit donc à l’ensemble de la fac ! Et il est apparu comme une nécessité de suivre l’exemple de Toulouse et d’organisé dès le vendredi suivant un rassemblement, et d’appeler à une nouvelle assemblée générale.
Le 27 janvier, le rassemblement contre la fusion a eu lieu, alors que le CA de Paris 3 se tenait. Il a réuni plusieurs dizaines d’étudiants, de personnels et d’enseignants, avec le soutien d’étudiants de Paris 7.
Le seul syndicat présent à ce rassemblement était Solidaires Etudiant-e-s. Les mots d’ordre avancés par cette organisation étaient très combatifs et très repris par l’ensemble des manifestants : « De Paris à Toulouse, Même fusion, Même combat ! », « Ni fusion, ni privatisation. La loi Fioraso : abrogation » et « Étudiants, personnels, et enseignants. C’est tous ensemble qu’il faut lutter. C’est tous ensemble que l’on va gagner ! »
Plusieurs cars de CRS ont été dépêchés pour empêcher que le CA ne soit envahi (comme on a vu récemment à Paris 7 ou à Toulouse). Cela montre que la présidence de Paris 3 a eu peur d’une mobilisation massive de la part des étudiants, mais également des personnels.
Et pour cause pendant la semaine, nous sommes intervenus dans les amphis et les TD pour appeler à participer au rassemblement du vendredi 27 et à l’assemblée générale du mardi 31. Nous avons reçu un accueil très favorable de la plupart des enseignants qui avaient déjà prévu de participer au rassemblement ! Nous avons été applaudis à plusieurs reprises en TD et en amphis !
Ainsi, c’est bien le mot d’ordre « non à la fusion » qui mobilise, massifie, et unifie étudiants, enseignants et personnels. Cette unité est en train de se réaliser à l’échelle de toute l’université. Ce mot d’ordre doit donc être au centre de la lutte en cours. Lui seul pourra nous permettre d’aller jusqu’au bout dans la défense de l’université publique, gratuite, laïque pour tous !
À Toulouse
Au cours du mois de janvier, la lutte contre la fusion des universités s’est accélérée à Toulouse. Le ministère cherche à empêcher la mobilisation dans les universités et une jonction des mobilisations au niveau national. À quelques semaines des élections présidentielles, c’est un dossier explosif…
Début janvier, les présidents des universités toulousaines ont fait connaître une « feuille de route » devant mener à la fusion. Après la publication de ce document, plusieurs organisations, dont la CGT, l’Union des étudiants de Toulouse (UET) et des collectifs d’étudiants ont publié des argumentaires pour dénoncer ce projet, rappelant qu’il était l’aboutissement des lois de privatisations des universités (LRU – 2007 et Fioraso – 2013) et ont appelé à la mobilisation la plus large.
Voyant le danger d’une mobilisation se préciser, la présidence de l’université a organisé une réunion pour « rassurer » les personnels. En réalité, dans les services, les personnels ont pris conscience que la fusion signifiait remise en cause des statuts, détérioration des conditions de travail et suppression de postes. Dans la foulée, un appel intersyndical a été lancé pour un rassemblement devant le CA de l’Université du Mirail.
Le 24 janvier, près de 250 agents, enseignants et étudiants ont envahi le CA, malgré la présence importante de vigiles privés. Cette première victoire a été possible grâce à la mobilisation unie des personnels, des étudiants et de leurs organisations. Après cet envahissement, l’état d’esprit a changé et l’arrêt de la fusion apparaît désormais comme atteignable par la lutte.
Depuis, plusieurs AG et rassemblements ont eu lieu. Il s’agit maintenant d’élargir la mobilisation et d’unifier les mobilisations contre les fusions (notamment à Paris). Tous les éléments sont réunis pour que la mobilisation dans l’unité contre la fusion des universités s’élargisse dans tout le pays.
De Paris à Toulouse :
Étudians, Biatss, enseignants, tous unis contre la fusion des universités !
« Face à la privatisation de l’éducation, et de la santé. Face au chômage et à la précarité, Quelle alternative ? »
Mercredi 8 février, à 12h, Université de Censier