Éducation en danger : Pour le retrait du « pacte enseignant » , pour l’augmentation des salaires

« Pas de retraite, pas de paix, 64 (barré) » sur les banderolles de la manifestation de la 14e journée d’action, à Rennes, dans l’ouest de la France, le 6 juin 2023. DAMIEN MEYER / AFP

Par les enseignant.e.s du MCI

L’aboutissement de 40 ans de contre-réformes

Depuis plus de 40 ans, les gouvernements successifs, de droite ou de « gauche », ont attaqué méthodiquement l’enseignement public. Le résultat de ces politiques c’est une baisse sans précédent des salaires réels et une remis en cause du statut des enseignants.

Les conditions de travail pour les personnels de l’Education nationale, et les conditions d’étude pour les élèves se dégradent dramatiquement. C’est bien à un effondrement du système de l’enseignement public , à un sabotage en règle par Macron-Borne-Ndiaye auquel nous assistons actuellement….

Logiquement, l’Education nationale n’arrive plus à recruter ni titulaires ni contractuels. Dans ce contexte, le gouvernement Macron-Borne Ndiaye, prétendant revolariser les enseignants pour attirer de nouveaux candidats, mène une nouvelle entreprise de démolition de l’enseignement public avec le « Pacte ». Cette nouvelle attaque se situe dans la continuité des contre-réformes précédentes.

Arnaques, mensonges et Pacte enseignant…

Le « Pacte » repose sur le mensonge capitaliste du… « travailler plus pour gagner plus« . Rappelons que les professeurs travaillent déjà 43 heures en moyenne par semaine et cela pour des salaires qui se situent parmi les plus bas des pays de l’OCDE.

Ce pacte est composé de deux parties :

Une partie socle, qui correspond à une hausse « inconditionnelle » pour les enseignants : l’indemnité de suivi des élèves va être multipliée par deux, et les enseignants qui se situent jusqu’au 8e échelon verront leur prime d’attractivité augmentée.

Il s’agit de primes, c’est-à-dire que cela n’est pas pris en compte dans les cotisations pour la retraite et cela ne contribue pas au financement de la sécurité sociale.

De plus, les hausses sont inférieures à ce que le candidat Macron avait promis pendant sa campagne électoral, très inférieur à la perte de pouvoir d’achat subi par les enseignants depuis 40 ans (environ 30% notamment du fait de la désindexation des salaires sur l’inflation). Les hausses attribuées ne compensent même pas l’inflation de cette année !

Une autre partie correspond à des tâches supplémentaires, notamment les remplacements de courte-durée au pied levé. Alors que la solution est de recruter massivement des enseignants statutaires et titulariser les contractuels.

De plus, les enseignants ayant signé ce pacte ne pourront pas revenir en arrière.

Un des objectifs sera de monter les collègues les uns contre les autres et on imagine les pressions exercées sur les agents par les directions d’établissement qui doivent remplir des objectifs fixés par les rectorats.

Cela constitue donc une remise en cause des obligations de service, c’est-à-dire la fin du statut des enseignants, déjà sérieusement attaqué avec l’abrogation du décret 1950 en 2013 par le gouvernement de « gauche ».

Face à cette situation, il est de la responsabilités des organisations syndicales et de l’intersyndicale de tout mettre en œuvre pour s’opposer à cette nouvelle contre-réforme dans l’Éducation nationale ( qui vient s’ajouter à la destruction pure et simple des lycées professionnels, du statut de prof de lycée pro…).

Face à ces attaques sans précédents, nous appelons à la multiplication des HIS, des assemblées générales et à la levée de cahiers de revendications.

Nous appelons à multiplier les prises de position dans chaque établissement, à l’unité et la mobilisation générale dès maintenant, il y a urgence…

Unité et mobilisation pour le retrait inconditionnel du « pacte » !

Pas de retrait du « Pacte enseignant » , pas de rentrée, grève générale !

Enseignant.e, collègue, boycott le Pacte, ne te suicide pas, ne signe pas !