Contre le flicage à l’école : Tout notre soutien aux lycéens!

les lycéens de Grandmont ( Tours ) avait bloqué leur établissement pour protester contre des mesures sanitaires insuffisantes.

Déclaration des étudiants du MCI, le 17 Novembre

Le 10 novembre – jour de grève nationale – ce ne se sont pas des personnels de vie scolaire qui contrôlaient les carnets de correspondances des élèves devant l’entrée du lycée Colbert à Paris, mais des policiers.

Plus tôt dans la journée, les lycéens qui protestaient contre les mauvaises conditions sanitaires de leurs cours avaient organisé un blocus, très vite dispersé par la police. Une semaine plus tôt, un même blocus avait été écarté à coup de matraque et de gaz lacrymogène.

Suite à l’assassinat tragique de Samuel Paty, la présence des forces de l’ordre s’est accrue autour des établissements scolaires. Cet événement ne peut cependant justifier une censure politique des contestations sociales au sein des établissements scolaires.

Nous n’oublions pas que depuis plusieurs années, le gouvernement multiplie les lois sécuritaires : État d’urgence, loi sécurité (2017), loi « anti-casseurs » (2019), dernièrement loi « Sécurité Globale » en cours d’examen à l’Assemblée Nationale et dont nous exigeons le retrait. Ce projet de société sécuritaire et répressive est inquiétant, d’autant plus dans le milieu scolaire.

Aux États-Unis, des agents de police sont présents en permanence dans les écoles. Cette idée a déjà été expérimentée par Nicolas Sarkozy en collège à Nice, mais elle a également été envisagé par J.M Blanquer et C. Castaner en Octobre 2018.

Aujourd’hui, les CPE, les assistants d’éducation, les assistants pédagogiques et les enseignants sont en sous-effectif.

De 2017 à 2020, 5800 postes ont été supprimés dans les collèges et les lycées. Le personnel en sous-effectif, entraîne inévitablement une dégradation des conditions d’enseignements : ils sont les seuls à même d’assurer le bon fonctionnement de la vie des établissement scolaires.

Leur travail ne serait être en aucun cas remplacé par des agents de police. Comme le revendiquent les professeurs, en grève le 10 novembre dernier, il y a un besoin urgent de création de postes à hauteur des besoins dans les écoles, les collèges et les lycées !

Non au flicage à l’école, qui doit rester un lieu de liberté d’expression, de liberté pédagogique et de développement de l’esprit critique des élèves !

Créations de postes d’assistants d’éducation et d’enseignants, pour garantir aux élèves un environnement propice à leur apprentissage !