GSI jeunes : Notre bilan d’étape et nos perspectives

Manifestation le 17 mai à Paris contre la loi El Khomri

Trois mois viennent de s’écouler depuis la manifestation du 9 mars, qui avait sonné le début de la lutte pour le retrait de la loi El Khomri. Depuis le début, les jeunes du GSI interviennent sur leurs lieux d’étude et de travail. Quel bilan d’étape pouvons-nous dresser de notre intervention dans cette lutte en cours ?

Intervenir dans la lutte de classe pour pousser à la mobilisation large des jeunes

Nous nous sommes saisis de tous les leviers en notre possession pour faire connaître notre politique, et pour mobiliser de façon toujours plus large : discussion avec nos camarades de classe et nos collègues, distribution de tracts, affichage, réunions publiques du GSI dans les facs (à Paris III, Nanterre et Toulouse) ; intervention dans les Assemblées Générales, les Comités de mobilisation, les Coordinations Régionales (Île de France) et Nationales, dans les manifestations… ainsi que dans les syndicats dans lesquels nous sommes syndiqués.

Par exemple, nous avions fait le constat qu’en manifestation, peu de cortèges de facs avaient des banderoles se positionnant explicitement pour le retrait de la loi. Du coup les cortèges d’universités étaient clairsemés.

À la Coordination des facs de région parisienne du 1er avril, grâce à l’intervention de nos militants, les délégués de Paris 3 avaient le mandat de proposer que les cortèges de fac parisienne défilent derrière une même banderole qui se prononce explicitement pour le retrait de la loi.

Cette proposition a été adoptée et le comité de mobilisation de Paris 3 a été chargé de faire cette banderole. La suite, on la connaît : cette banderole a été un point de repère pour de nombreux étudiants en manifestations, qui ont défilé derrière elle. Elle a été énormément prise en photo et diffusée. Elle a fait la Une du Parisien et nous l’avons aussi publiée en Une de notre journal L’Internationaliste.

Des réunions pour l’action

Par notre intervention concrète sur le terrain de la lutte des classes, nous nous sommes fait connaître auprès de jeunes travailleurs, lycéens, et étudiants (De Nanterre, Paris III, de Toulouse, mais aussi de l’EHESS, d’écoles d’ingénieur…), qui ont ensuite voulu venir à nos réunions publiques pour savoir ce qu’est la section française de l’Unité Internationale des Travailleurs.

Quasiment chaque semaine depuis le début de la lutte, à Nanterre, Paris III ou Toulouse, une réunion publique du GSI se tient. Celles-ci ne sont pas des réunions de formation abstraite. Elles sont au contraire un moyen de s’armer pour intervenir sur le terrain.

Par exemple, face à la propagande et au pessimisme qui est répandu par les médias, les organisations satellites du PS, et le patronat, il est important d’être organisé pour produire un contre-discours, et pour combattre les pratiques qui visent à empêcher l’organisation indépendante des jeunes.

C’est pour cela que nous avons élaboré collectivement lors de la réunion publique de Nanterre du 23 mars, le tract-manifeste « Il faut des AG massives et démocratiques ». Puis lors de la réunion du 30 mars à Paris III : « La victoire est possible ». Ces tracts ont été très bien reçus par les étudiants, répondant à leurs interrogations.

Les jeunes qui sont venus à nos réunions, étaient pour la plupart impliqués dans la mobilisation, ou ont eu envie de s’impliquer. Parmi les étudiants présents, la plupart ont aussi un boulot à côté de leurs études. Ainsi pour eux, la loi El Khomri a déjà des conséquences très concrètes sur la vie de tous les jours : la précarité.

Quelles perspectives ?

Nous nous félicitons que le 14 juin, une date de manifestation centralisée à Paris ait été imposée par les bases ( en particulier les Goodyears) aux directions syndicales bureaucratiques. Il est d’une importance cruciale d’être en grève, tous ensemble, au même moment, et de centraliser le mouvement à Paris : là où se trouve le pouvoir politique et ses institutions.

Nous ferons tout pour que cette date soit une réussite, c’est pourquoi là où nous sommes nous devons nous saisir de la date du 14 juin pour appeler à la grève et à la mobilisation !

L’Unité Internationale des Travailleurs a pris l’initiative de faire du 14 juin une journée internationale de mobilisation contre la loi El Khomri dictée par l’Union européenne capitaliste. Ce jour-là l’Unité Internationale des Travailleurs appelle à manifester devant les représentations françaises à l’étranger en solidarité avec les travailleurs et les jeunes ici en France !

On voit également que c’est la grève illimitée de secteurs clefs de l’économie, comme les ports, les raffineries, les transports… qui changent la nature du combat que nous menons. C’est pour cela que nous avons commencé à récolter des fonds dans les facs afin d’alimenter les caisses de grèves des travailleurs.

Plus nous aurons les moyens d’intervenir, plus nous pourrons peser en positif sur cette mobilisation pour aller jusqu’au retrait de la loi El Khomri. C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui lisent ces lignes à rejoindre le GSI, section française de l’UIT-QI.

Tous ensemble en grève et à Paris le 14 juin pour la :

Grève générale jusqu’au retrait total de la loi El Khomri !

Relaxe de tous les manifestants et militants syndicaux inculpés !