VERTBAUDET : tout notre soutien à la grève contre la répression anti syndicale !
Cela fait deux mois qu’environ 80 travailleuses et travailleurs de Vertbaudet sont en grève et tiennent un piquet pacifiquement devant leur lieu de travail, un entrepôt de la marque situé à Marquette-lez-Lille. Des dizaines d’employés de l’enseigne nordiste de vêtements pour enfants ont arrêté le travail depuis le 20 mars.
Les grévistes représentent presque un quart des 327 salariés (surtout des femmes) de l’entrepôt de vêtements pour enfants. Ainsi pour la première fois de leur vie, à 50, 54 ou 59 ans, après souvent plus de vingt ans de maison, les travailleuses de Verbaudet sont en grève . « Jamais on n’aurait pensé tenir aussi longtemps ! » affirment-elles
Les travailleuses réclament une revalorisation de leur salaire à hauteur de 150 euros nets par mois après avoir refusé l’accord sorti des négociations annuelles obligatoires (NAO), signé par FO et la CFTC.
« La durée de cette grève en soi est un révélateur de la légitimité de cette lutte », insiste la CGT, assurant par ailleurs que la direction de l’entreprise refusait de négocier.
Un refus assorti d’une demande du concours de la force publique pour « mettre à exécution l’ordonnance rendue le 21 mars 2023 par le tribunal judiciaire de Lille, pour procéder à l’expulsion de tout occupant illicite de son site ». L’intervention de la police pour déloger les grévistes s’est donc déroulée lundi midi.
« Les forces armées du Préfet sont de nouveau intervenues, ont fait usage de violences, y compris envers nos délégués alors en délégation sur le site de l’entreprise », a dénoncé la CGT, ajoutant que deux syndicalistes avaient été interpellés et placés en garde à vue.
Le soir même de l’évacuation, un délégué syndical « a été embarqué devant chez lui par des policiers en civil », clame la CGT Vertbaudet dans un communiqué partagé ce mercredi matin par Céline Verzeletti, secrétaire confédérale du syndicat.
Le délégué syndical en question a été « plaqué sur sa voiture devant son enfant » et « embarqué dans un véhicule banalisé », fustige la CGT. Interpellé « aux cris de « sale gréviste » et de « toi, le délégué syndical » » par des « individus prétendument policiers », le délégué syndical aurait ensuite été « copieusement gazé, frappé ». Il aurait également reçu des crachats au visage.
Nous le disons ici sans ambage, la répression antisyndicale est une politique vertébrée directement par le système Macron/Borne/Le Pen, tous ces gens ont en commun la haine de la lutte de classe indépendante des travailleuses, la détestation des organisations ouvrières, des féministes lutte des classes…