Retour sur la coordination nationale étudiante réunie à Toulouse

Coordination Nationale Etudiante pour le retrait de la loi Travail à Toulouse

La Bourse du Travail de la ville de Toulouse a accueilli la quatrième coordination nationale étudiante (CNE), le week-end du 16 avril. La Bourse du Travail de Toulouse est l’une des plus anciennes de France, mémoire de l’activité syndicale et de l’activité ouvrière depuis 1892. Il y a maintenant un an, la CGT se battait pour garder son local au sein de la Bourse du Travail.

Cette CNE réunie au sein de la Bourse du Travail, symbole du combat des travailleurs à Toulouse n’est pas anodin, les étudiants sont réunis pour se battre contre la loi travail destinée à détruire tous les acquis des luttes sociales depuis plus de 170 ans.

20 universités ont répondu présent

Malgré les vacances scolaires et la répression de plus en plus dure envers les jeunes, 20 université étaient représentées. Pendant cette coordination, les différents étudiants mandatés par les assemblées générales de leurs universités respectives, ont pu réaliser un bilan des différentes mobilisations dans toute la France (grèves et manifestations des mois de mars et avril), la multiplication « d’actions coups de poings » (blocages centres commerciaux à Rennes, péages gratuits à Toulouse), mais également faire état de la répression croissante envers les étudiants avec la complicité des présidences des universités (fermetures administratives des universités), des violences policières qui se sont traduites par plusieurs centaines d’interpellations !

Ainsi l’appel de la CNE du 16 avril affirme : « La répression croissante (fermetures administratives d’universités et de lycées, violences policières, plusieurs centaines d’interpellations et des condamnations à de la prison ferme…) vise à isoler et intimider les secteurs les plus mobilisés. Le mouvement soutient les victimes à travers des actions de solidarité et répondra fermement à ces actes de répression. Malgré les atteintes à notre droit de manifester, nous continuerons de descendre dans la rue jusqu’au retrait du projet de loi.

Par ailleurs le gouvernement, en menant les négociations avec certaines organisations de jeunesses cherche à canaliser et diviser le mouvement. Nous ne nous satisfaisons pas des mesures proposées, nous sommes déterminé-e-s à imposer les revendications ayant émergées des assemblées générales. (…)

La grève générale à Mayotte, en Guadeloupe et à la Réunion, depuis deux semaines est un exemple à suivre, dans notre mobilisation contre la réforme travail. Partout nous sommes conscient-e-s que seul un mouvement d’ensemble des lycéen-ne-s, des étudiant-e-s, des chômeur-e-s, des travailleur-se-s nous permettra d’atteindre nos objectifs. Nous appelons donc tous les secteurs à intensifier la mobilisation et à converger, en développant des cadres interprofessionnels, pour faire du 28 avril le lancement de la grève générale reconductible»

La CNE réunie le 16 avril à Toulouse a appelé à plusieurs dates de mobilisations et à poursuivre l’unité avec les travailleurs :

le 23 avril avec Nuit Debout (Séparation du Medef et de l’Etat), le 26 avril pour se joindre à la date de mobilisation des cheminots, le 28 avril pour participer à la journée de mobilisation nationale pour le retrait de la loi travail, le 1er mai pour participer à la journée internationale de lutte des travailleurs et le 3 mai à une nouvelle date de mobilisation nationale pour la journée de présentation du projet de loi au Parlement.

La mobilisation se poursuit, étudiants et travailleurs unis jusqu’au retrait de la loi travail, ni amendable ni négociable !