État d’urgence : la présidence de Paris III expulse les militants de l’université

Il n’aura pas fallu longtemps pour que l’état d’urgence se révèle être ce qu’il est vraiment : un moyen d’accentuer la répression contre les luttes des travailleurs et des jeunes. Quinze jours après les attentas du 13 novembre, le gouvernement et sa police ont montré toute la violence avec laquelle ils étaient prêts à réprimer les manifestants et les militants lors de la manifestation en marge de la COP21.
La quasi totalité des universités ont fait appel à des services privés de vigiles pour fliquer l’entrée des bâtiments et ont interdit la tenue de réunions empêchant les organisations syndicales et politiques d’exercer leur droit d’organisation, d’expression et de mobilisation.
À Paris III – Sorbonne Nouvelle, le contrôle à l’entrée de la fac était déjà en vigueur depuis les attentats contre Charlie Hebdo. Les syndicats de cette fac mettaient déjà en garde au début de l’année 2014 contre la volonté de la présidence d’imposer le contrôle des cartes d’étudiant à l’entrée de l’université. Les attentats de janvier 2015 ont été le malheureux événement permettant de justifier cette décision liberticide.
Mais la présidence de Paris III ne s’est pas arrêtée là ! Le jeudi 10 décembre, un militant syndical de Solidaires Étudiant-e-s a été littéralement jeté hors de la fac par les vigiles parce qu’il distribuait un tract dénonçant les arrestation du 29 novembre.
Cela fait plusieurs années que la présidence de Paris III mène un combat contre les organisations politiques et syndicales étudiantes : arrachage systématique des affiches, refus d’accorder le droit de réunion ou de diffusion de tract, expulsion des locaux syndicaux, intimidations diverses et variées, etc.
La remise en cause de la liberté d’expression et d’organisation se généralise dans toutes les universités et n’est pas anecdotique !De nombreuses organisations syndicales et politiques se prononcent maintenant pour la levée de l’état d’urgence. Pour que cela soit possible, il est urgent de constituer partout des collectifs, comités ou tout autre forme d’organisation large et unitaire pour mobiliser pour la levée de l’état d’urgence et contre la répression! Partout où il intervient, le GSI participera et tentera de construire ce type d’outil.