Par Keno

Le Mardi 06-02 était une journée nationale de lutte contre la sélection, à l’université Paris 3 Censier comme lors de la manifestation, la détermination pour faire reculer le gouvernement était au rendez-vous !

A midi a eu lieu une assemblée générale, rassemblant une centaine d’étudiants. Après la première journée combative du 01 février, l’enjeu est de poursuivre et amplifier la mobilisation – au-delà des différents collectifs militants – et de la faire grandir en touchant le plus grand nombre d’étudiants. Pour cela, le travail d’explication et les réunions publiques du comité de mobilisation sont clé. C’est dans ce sens que les militant-e-s de Solidair-e-s et du comité de mobilisation sont intervenus.

La camarade Laura a expliqué que la sélection est avant tout sociale, car les classes populaires sont les principales touchées et vont se voir exclues de l’enseignement supérieur. Elle a rappelé le lien entre les fusions d’ universités mises en place dans toute la France, la sélection sociale systématique, et le processus de privatisation de l’université.

De mon côté je suis intervenu pour présenter le comité contre les ordonnances et contre la privatisation, espace unitaire de lutte, impulsé depuis Septembre par des militant-e-s syndicaux, politiques, des étudiant-e-s, des professeur-e-s et des salarié-e-s.

Le comité de mobilisation défend l’unité étudiants / travailleurs pour combattre la politique anti-ouvrière, anti-jeunes, anti-immigrés – en un mot anti-démocratique !- du gouvernement Macron, et qui s’applique à coup d’ordonnances. Comme la loi Vidal et le plan étudiant !

Le comité est un outil de mobilisation permanente et d’unité, il est ouvert à tou-te-s, étudiant-e-s comme travailleu-ses-rs. C’est pourquoi j’ai appelé les étudiant-e-s à le rejoindre.

La camarade Griselda est elle aussi revenue sur le processus de privatisation. Ainsi le plan étudiant ne représente pas une attaque «de plus », qui concerne seulement la compensation et le rattrapage, comme veulent nous le faire croire certains qui n’ont rien compris !

Le plan étudiant et la loi Vidal, en particulier la liquidation du Bac comme premier diplôme universitaire national, combinés à la casse du code du travail et à l’individualisation des parcours et des diplômes, constituent une attaque majeure et vise à faire payer la crise et la dette aux travailleurs et aux jeune.

En effet, ces attaques visent à faire des étudiants , travailleurs en formation , des salariés précaires à vie avec des salaires misérables, sans droit, exploitables et corvéables à merci…Comme le répète le comité de mobilisation : « Que vaudront nos diplômes sans code du travail ? Rien ! »

Un cortège de Paris 3 s’est constitué après l’AG, nous sommes partis collectivement à 13h30 vers Luxembourg, où nous avons rejoint les étudiants et les professeurs en grève. Le cortège est resté très combatif tout le long de la manifestation, malgré le froid.

Nous avons ainsi chanté :

• « Facs fermée aux intérêts privées, facs ouvertes aux enfants d’ouvriers
• Ni fac d’élite et ni fac poubelle, à bas à bas les facs concurrentielles
• Ni amendable ni négociable, retrait, retrait de la loi Vidal
• Dans tout les quartiers, dans toutes les régions : un même droit à l’éducation
• Ni sélection, ni privatisation, dans l’unité : mobilisation
• Lycéen, étudiant, chômeur et salarié, c’est tous ensemble qu’il faut lutter car c’est tous ensemble que l’on doit gagner
• A bas, à bas, à bas la sélection !
• De Toulouse à Paris, la sélection même combat ».

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Les prochains RDV :

1/ Réunion publique du comité de mobilisation à Paris 3, Jeudi 08/02 à 16h00 rdv dev. la cafét

2/ AG le jeudi 15/02 prochain

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