Les personnels avaient montré lors de la manifestation très massive du 19 mai ( 80 % de grévistes) qu’ils rejetaient cette contre-réforme, et qu’ils avaient conscience des conséquences pour les personnels et pour les élèves.

Les directions syndicales, ont tout mis en œuvre pour que cette première journée reste lettre morte, et qu’aucune perspective de mobilisation ne soit proposée. C’est la raison pour laquelle, l’appel à une deuxième journée de grève, le 11 juin, soit plus de 15 jours plus tard, n’avait comme objectif que de décourager les enseignants qui s’étaient mobilisés.

De même, aucun travail préparatoire de mobilisation ( diffusion du tract intersyndical, tournée syndicale dans les établissements scolaires, organisations d’Assemblées Générales ) n’ a été fait par les organisations syndicales pour la grève du jeudi 17 septembre. On aurait voulu que ce soit un échec, on ne s’y serait pas pris autrement !

C’est bien pour se couvrir, parce qu’elle est sous la pression des enseignants et de ses bases, que la direction du SNES-FSU annonce dans la foulée une manifestation nationale – sans grève évidement, il ne faudrait pas vexer notre chère ministre…- le samedi 10 octobre à Paris.

Et pourtant, 30 % des personnels déterminés et conscients de la gravité de cette attaque, étaient en grève. Ainsi, malgré toutes les manœuvres des directions syndicales bureaucratiques, les enseignants sont disposés à lutter pour peu qu’on leur offre une véritable perspective de lutte.

La manifestation parisienne a montré que, en l’absence de perspective, la mobilisation est très hétérogène. Pour notre part, nous avons mobilisé et organisé la grève dans nos établissements lorsque c’était possible.

Nous avons conscience du caractère explosif de la situation, mais aussi de l’obstacle que sont les directions syndicales, celles-ci ne veulent d’ailleurs pas rompre les discussions avec le gouvernement. Alors que celui-ci veut, ni plus ni moins, la « peau » des enseignants et de leurs garanties statutaires ! Rappelons les déclarations d’Emmanuel Macron contre le statut de fonctionnaire qui annonce la couleur…

Autour de nous, nous continuerons de mobiliser nos collègues contre cette attaque sans précédent, pour créer les conditions d’un mouvement d’ensemble et obtenir le retrait de cette réforme.

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