Halte à la persécution des travailleurs sans emploi !

Le 1er novembre dernier, en application d’un décret de loi voté en plein été, le 26 juillet dernier, de nouvelles modalités d’indemnisation du chômage sont entrées en vigueur. Les conditions d’indemnisation ont été considérablement durcies, ce qui constitue une attaque d’une violence inouïe contre les droits des travailleurs.
Désormais, il faut avoir travaillé 130 jours sur les 24 derniers mois, contre 4 mois sur les 28 derniers, dans l’ancien système, pour percevoir le chômage. Le seuil minimum de rechargement des droits est porté à 6 mois, contre 1 mois auparavant. Les cadres qui se retrouvent au chômage sont également touchés puisque les salariés ayant des revenus supérieurs à 4 500 € bruts par mois subissent une réduction de leur indemnité de 30 % à partir du 7e mois. En 2020, un nouveau mode de calcul du chômage doit entré en vigueur, au détriment des chômeurs.
Le ministre du travail, M. Pénicaud, à l’origine de ce décret fait preuve d’un cynisme sans nom, puisqu’elle prétend que ces mesures vont favoriser le retour à l’emploi des chômeurs. La réalité est que cela va exclure des centaines de milliers de travailleurs, avec et sans emploi, de l’indemnisation chômage.
« Au total, la moitié des personnes indemnisées – principalement celles qui n’ont pas pu travailler à temps plein pendant au moins un an – verront leurs droits réduits, voire supprimés. Soit 1,3 million de personnes parmi les 2,7 millions qui bénéficient actuellement d’une indemnisation – sur, au total, 6 millions de personnes inscrites au Pôle emploi » (Bastamag).
Cette remise en cause poursuit plusieurs objectifs. Premièrement, elle s’inscrit dans la volonté du gouvernement de faire des économies drastiques sur le dos des travailleurs et des demandeurs d’emploi en particulier ( 3,4 milliards d’ici fin 2021).
Peu importe que cela plonge des centaines de milliers de personnes dans la misère, et ce, alors même que la pauvreté a fortement augmenté depuis que Macron et sa clique sont en pouvoir.
Deuxièmement, ces mesures correspondent à la volonté politique du gouvernement de détruire méthodiquement l’ensemble des conquêtes ouvrières.
La révision des modalités de l’indemnisation chômage s’inscrit dans la même logique que la contre-réforme des retraites, ou la destruction-privatisation de l’éducation, de la santé et de l’ensemble des services publics.
Ces contre-réformes sont massivement rejetées par les travailleurs et les jeunes. L’heure est à la mobilisation la plus large et dans l’unité pour défaire les contre-réformes de ce gouvernement, illégitime et ultra-minoritaire.
Unité et mobilisation pour l’abrogation des décrets Pénicaud !
Grève générale jusqu’au retrait du projet Delevoye !
Tous ensemble, en grève et en manifestation le 5 décembre !
Le MCI, le 5 Novembre
« Je n’ai jamais vu ça, un durcissement aussi violent » : des agents de Pôle emploi « horrifiés » par la réforme (Bastamag)
Les nouvelles mesures applicables à l’assurance chômage ont été publiées au Journal officiel du 28 juillet via deux décrets : le décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d’assurance chômage et le décret n° 2019-796 du 26 juillet 2019 relatif aux nouveaux droits à indemnisation, à diverses mesures relatives aux travailleurs privés d’emploi et à l’expérimentation d’un journal de la recherche d’emploi.