La mobilisation dans les universités

Le 12 février 2020
par Loïc
Dans une trentaine d’universités et autant de laboratoires de recherche, il y a des Assemblées Générales chaque semaine, réunissant plusieurs centaines d’étudiants et de personnels.
Ceci est peu, comparé à de précédentes luttes dans les universités où la participation en AG pouvait atteindre plusieurs milliers de personnes.
Des enseignants sont en grève les jours de manifestation. Le reste du temps, ils organisent des « cours alternatifs », des « lectures » à l’extérieur de l’université.
Dans une poignée de départements d’université, la grève est continue : les langues à l’université Paris 1, et les départements de sociologie à Tours et Poitiers ont été en grève totale tout le mois de janvier.
La coordination nationale des facs et labos en lutte
Une « Coordination nationale des facs et labos en lutte » s’est réunie les 1er et 2 février, à la Bourse du travail de Saint Denis.
Selon les organisateurs, elle a réuni 750 personnes, alors que le samedi matin, en plénière, il n’y avait que 200 personnes physiquement présentes. Parmi les présents, il y avait 70 % de parisiens, et seulement 14 % d’étudiants et 6 % de personnels. De même une seule délégation a évoqué qu’elle avait des mandats.
Il nous a semblé symptomatique que dans les prises de parole des dirigeants nationaux de la CGT, de SUD, du SNESUP (tous des hommes), aucun n’appelait à la grève contre la réforme des retraites, et tous à des « actions » contre la casse du statut des enseignants (la loi de programmation pluriannuelle de la recherche).
Ceci nous rappelle qu’en 2009, déjà contre une attaque envers le statut des enseignants-chercheurs, avait été mis en place dans chaque ville des « rondes des obstinés » : les enseignants… tournaient en rond. Ce choix a été un échec : l’attaque est passée. Allons-nous recommencer en 2020 ? Ne tirons-nous aucun bilan des stratégies des directions syndicales ?
Ce qu’il ressort de positif de cette coordination, c’est qu’elle a malgré tout réuni du monde, et parmi les présents, il y avait des enseignants grévistes, qui ont participé aux différents piquets de grèves ( en particulier de la ratp).