Non à la destruction du bac : annulation des E3C !

Paris, le 12 février 2020

par Loïc

« E3C » est l’acronyme des Épreuves Communes de Contrôle Continu. Avec Macron et Blanquer, le baccalauréat n’est plus national, anonyme et donnant lieu à des droits collectifs. Maintenant, chaque lycée a ses propres options et ses propres épreuves de bac, passées à 40 % en contrôle continu (les E3C) et 60 % en épreuves terminales.

Ainsi, à terme, le bac Blanquer ne saura pas reconnu dans les conventions collectives, ne permettra plus de passer les concours de catégorie B de la fonction publique. Couplé à la sélection à l’université (Parcoursup), ce nouveau bac ne permettra plus d’accéder à l’enseignement supérieur public ! Le bac Blanquer c’est la promesse pour les lycéens d’un avenir complètement bouché : ils seront confinés à des emplois toujours plus précaires, et in fine obtiendront une retraite de misère.

Malgré la volonté des directions syndicales de confiner la « lutte » à quelques coups d’éclats, la grève et le blocage des E3C s’est répandue dans des centaines de lycées, en métropole et dans les Antilles.

Professeurs et surveillants en grève, lycéens qui organisent des blocages, assemblées générales communes, rassemblements et manifestation, sur les 1500 lycées concernés par les E3C , 500 ont déjà été perturbés, et ceci va continuer tout le mois de février.

Ceci s’explique par le fait que la grève et la mobilisation contre la réforme des retraites est très profonde, que le combat mené par les travailleurs de la SNCF et de la RATP a très puissamment marqué les autres travailleurs et la jeunesse.

En Martinique et en Guadeloupe ; la grève contre la réforme des retraites et les E3C dure depuis début janvier. 100% des enseignants de lycée sont en grève en Martinique, 93 % à la Guadeloupe. Les enseignants des Antilles nous montrent la voie à suivre !

Le gouvernement a peur d’une grève massive et déterminée des enseignants unie à un mouvement lycéen d’ampleur. C’est pour cela que la répression est si féroce : la police, les CRS, la BAC sont envoyés aux abords ou dans les lycées pour casser la mobilisation, faire peur, réprimer, blesser, emprisonner. A Paris, entre le 28 janvier et le 9 février, ce sont pas moins de 25 lycéens qui ont été gardés-à-vue.