Etats-Unis : « Si ce pays ne nous donne pas ce que nous voulons, nous brûlerons ce système et le remplacerons »
#BlackLivesMatter unité et mobilisation contre la répression !

Dans une interview de Fox News qui a fait le tour des réseaux sociaux, Hawk Newsome – président du Greater New York Black Lives Matter – a déclaré :
« Si ce pays ne nous donne pas ce que nous voulons, nous brûlerons ce système et le remplacerons. D’accord ? Et je pourrais parler. . . métaphoriquement. Je pourrais parler littéralement. C’est une question d’interprétation« .
« Nous parlons d’élever et de maintenir le deuxième amendement, mais il semble que ce soit l’hypocrisie de l’Amérique que lorsque les Noirs commencent à parler de s’armer et de se défendre, [ce] discours est » violent « ». Il a ajouté : « Mais quand les Blancs saisissent des fusils d’assaut et se rendent dans notre pays, leur capitale d’État, tout va bien. »
« C’est de la trahison, de la sédition, de l’insurrection ! », a tweeté Trump ce jeudi. En clair il le désigne publiquement comme homme à abattre.
Tout notre soutien à Hawk Newsome !
Hawk Newsome a grandi dans le Bronx, dans une famille « à faibles revenus ». Enfant, il rêvait d’être « pompier ». « Mon prof me disait toujours : tu arriveras après le feu, tu es toujours en retard ! ». Voilà pour l’encouragement. « Lorsqu’on vit dans ce quartier, on n’a peu d’opportunités de stage. Les seules voies qui s’ouvrent à nous en grand c’est de vendre du crack ou jouer à la balle » . ( New York, rencontre avec Hawk Newsome, une des voix du mouvement « Black Lives Matter »)
L’appareil d’état étasunien a une très longue tradition de répression des mouvements sociaux et d’assassinat des activistes.
En 1969 , Mumia Abu-Jamale qui est encore un jeune homme est chargé de l’information à la section de Philadelphie du Black Panther Party. Le FBI le considère comme l’une des personnes “à surveiller et interner en cas d’alerte nationale”.
Il est l’une des cibles du Cointelpro (programme d’infiltration et de contre-espionnage) dont seront victimes Leonard Peltier* et d’autres membres de l’Américan Indian Movement et des Black Panthers.
Accusé à tort du meurtre d’un policier, Mumia est emmuré vivant et dans l’enfer du couloir de la mort depuis 37 ans
Ainsi une enquête de l’agence américaine d’Associated Press publiée le 21 mars 2019 rapporte que depuis les premières manifestations à Ferguson, six activistes du mouvement Black Lives Matter ont trouvé la mort, souvent dans des circonstances étranges.
De plus, en pleine mobilisation, trois hommes noirs ont été retrouvés morts pendus dans des parcs, deux en Californie et un à New-York. A chaque fois la police a conclu à des suicides mais a dû ouvrir des enquêtes sous la pression des familles qui craignent des lynchages racistes.
Nous appelons tous les activistes anti-racisme à dénoncer cette répression , nous appelons à la plus large unité pour mobiliser contre la répression brutale qui ne manquera pas de s’abattre sur les activistes de Black Lives Matter.
Enfin nous posons la question : à quand une grande manifestation unitaire en soutien à la révolution américaine et contre la répression devant l’ambassade des Etats-Unis ?
* Depuis 1977, Leonard Peltier, indien, né le 12 septembre 1944, membre des tribus sioux, est emprisonné au pénitencier de Leavenworth, au Kansas, Etats-Unis. Il purge une double peine de perpétuité, accusé du meurtre de deux agents du FBI. Il clame son innocence. Ses défenseurs soutiennent qu’il a été victime d’un procès politique et d’une condamnation « pour l’exemple », alors qu’il n’existe aucune preuve de sa culpabilité. Malgré la mobilisation internationale des défenseurs des droits humains et des amis des Indiens d’Amérique, Leonard Peltier est toujours emprisonné et son cas demeure peu connu du grand public.