Covid-19 : Grève au collège Liberté (Drancy 93)

Correspondante du MCI

Le mercredi 1er juillet, 19 enseignants sur 21 ont débrayé au collège Liberté (Drancy). Réunis en Assemblée Générale la veille, ils ont voté la grève pour une journée pour dénoncer le manque de personnels d’entretien au sein de l’établissement, et dénoncer la gestion managériale de la reprise des cours.

En effet, suite à l’annonce d’accueillir « tous les élèves » dans « tous les établissements » par Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer, de nombreux établissements se sont retrouvés en difficulté.

Le conseil général a continué sa politique de précarisation par l’embauche de contractuels et le refus de titularisation. Par ailleurs, le nombre d’agents diminue constamment.

Pourtant les effectifs d’élèves en Seine-Saint-Denis continue d’augmenter. Il faudrait donc recruter, titulariser, rénover les structures existantes, et construire de nouveaux établissements.

De la même manière, les équipes éducatives ont voulu dire non au cadrage très autoritaire et managérial de la reprise des cours, alors qu’il fallait protéger au mieux la santé des personnels et des élèves.

Cette grève décidée dans l’urgence, à quelques jours des congés de fin d’été, nous démontre que les personnels n’étaient pas d’accord avec les directives du ministère de l’éducation nationale.

Les organisation syndicales de l’éducation ont refusé nationalement d’organiser la mobilisation et ont toutes cautionné la politique criminelle de Jean-Michel Blanquer et Emmanuel Macron. Si elles avaient appelé à la grève sur la question des moyens, de la santé des élèves et des personnels, de nombreux collègues auraient débrayé dès le 11 mai !

Or le succès de notre grève au collège Liberté, démontre que les conditions étaient réunies pour une mobilisation d’ampleur, pour obtenir des moyens supplémentaires en termes de budgets, de personnels, de création de postes.

JM Blanquer a été maintenu au gouvernement, il peut donc continuer de réprimer les professeurs, de supprimer les oraux des concours de recrutement, de fermer des postes …

Il est pourtant honnis par les enseignants. Les personnels, et les associations de parents d’élèves exigent sa démission. Qu’attendent donc les confédérations et fédération pour organiser la grève dans l’éducation ?