Le 4 octobre 2020, OUI à la souveraineté et à l’indépendance de la Kanaky !

Par Griselda
Après le référendum du 4 novembre 2018,un nouveau Référendum se déroulera en Nouvelle-Calédonie. Quelques 180 640 personnes sont donc appelées à se prononcer sur la question suivante « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante? »
Il y a deux ans, nous avions soutenu l’appel à la non-participation lancé par l’USTKE et son émanation politique le Parti Travailliste.
Alors qu’une importante partie de la population kanak n’était pas inscrite sur les listes électorales, nous avions dénoncé un scrutin qui avait pour but d’avaliser le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans le giron colonial français.
Les loyalistes sont ressortis affaiblis de ce scrutin. 43 % des votants, soit plus de 60 000 personnes avaient voté OUI, se prononçant pour la pleine souveraineté de l’archipel.
Dernièrement, au mois de mars et de juin, les électeurs du territoire ont majoritairement voté pour des candidats indépendantistes (notamment Palika- Parti de Libération Kanak, Union Calédonienne, Parti travailliste, et d’autres listes ou regroupements).
Dans cinq communes, à Belep, Ponérihouen, Pouebo, Poum ou encore Touho, 100 % des électeurs ont voté pour des candidats indépendantistes. D’autres communes, comme dans les îles Loyauté (Lifou, Maré et Ouvéa), sur la côte EST (Poindimié et Houaïlou) ou au Nord à Voh, les listes indépendantistes regroupent entre 92 et 77 % des votes exprimés.
Contrairement au référendum de 2018 qui était piloté directement par les institutions de l’état colonial, les militants se sont mobilisés pendant ce scrutin municipal. Ils ont présenté un maximum de listes.
La participation a été importante, avec un taux de 57, 7 %, (soit 16 % de plus qu’en France métropolitaine). Et surtout, 22 listes( et regroupement ) indépendantistes sur 33 mairies, ont remporté la victoire contre les listes loyalistes ( regroupant des secteurs des Républicains LR, de centre droit, et du RN).
Ainsi donc la population kanak s’est saisi des élections municipales comme d’un referendum et a déjà exprimé son choix pour l’indépendance.
En tant que militants communistes internationalistes, nous défendons le droit des peuples à l’autodétermination, y compris à la séparation. Nous avons cependant conscience que la question nationale, c’est-à-dire le droit des peuples à accéder à leur pleine et entière souveraineté, demeurera incomplète dans le cadre du système capitaliste.
Nous ne nous prononcerons pas à la place du peuple kanak. En tant que militants communistes, nous soutenons la campagne pour voter Oui à l’indépendance et à la Souveraineté, comme cela a commencé pendant les municipales.
Le nouveau référendum du 4 octobre 2020 verra cette fois une campagne unie du camp indépendantiste du FLNKS (Palika – UC) jusqu’au Mouvement Nationaliste pour la Souveraineté de Kanaky. Le MNSK s’est fondé le 1er août 2020 de la fusion du Parti Travailliste et du Mouvement Néo-Indépendantiste et Souverainiste.
Dernière minute :
Le non à l’indépendance arrive de justesse en tête du référendum organisé en Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre, selon les résultats provisoires communiqués par le Haut-Commissariat sur la base de l’intégralité des bureaux de vote. Le non récolte 53,26 % des voix face au oui (46,74 %). Au-delà de son verdict, ce scrutin est également marqué par une forte participation, qui s’élève à 85,64 %.
L’écart entre le oui indépendantiste et le non pro impérialisme français n’est désormais plus que de 9 965 voix, précise-t-on au ministère des outre-mer…Nous reviendront sur ce résultat historique pour le peuple kanak.