Notre avenir se joue aujourd’hui, pas en 2022 ! Edito Internationaliste 194

Manifestation contre la réforme des retraites, janvier 2020, Marseille

Paris le 15 mars

La tendance monopolistique du capitalisme et ses conséquences sociales dramatiques pour la classe ouvrière, la jeunesse et les peuples opprimés, déjà décrite par Marx et Engels au XIXème siècle, puis par Lénine, s’aiguise et s’accélère.

L’épidémie de coronavirus sur l’ensemble des continents, n’a pas modifié les exigences des multinationales, des groupes d’investissements privés ou des marchés financiers. Cela se traduit par des plans de licenciements, des baisses de salaires ; ainsi que la privatisation de services publics et la déréglementation du droit du travail. (voir notre article sur l’Inde)

En France l’année 2021 commence par un aiguisement de la crise économique et politique. En plus des 10 millions de pauvres officiellement recensés, les plans de licenciement se poursuivent. Près de 700 pour l’année 2020, et de nouveaux sont encore prévus pour l’année 2021.

L’épidémie ne ralentit pas comme veut nous le faire croire la bourgeoisie. Chaque jour, plus de 20 000 personnes sont officiellement détectées positives au coronavirus et les services de réanimations sont déjà saturés dans certains départements.

Mais le prolétariat ne s’y trompe pas et a bien compris que les Macron, Blanquer, Vidal, et Véran, sont tout entiers au service du patronat et des marchés financiers.

La jeunesse elle aussi, en pointe dans les processus révolutionnaires sur tous les continents, éprouve une forte défiance envers ce gouvernement.

Extrêmement touchée par la crise économique, les enfants d’ouvriers devraient définitivement se retrouver en dehors de l’université. L’explosion de la « précarité étudiante » n’est que le résultat de toute la politique de démantèlement de l’enseignement supérieur et de sa privatisation ( en particulier la privatisation des CROUS et du système de bourse, voir notre dossier jeunesse).

Le gouvernement Macron applique le programme des capitalistes, c’est pourquoi il est rejeté. Ainsi, la jeunesse et les travailleurs se sont massivement mobilisés contre la loi sécurité globale et son avatar ( la loi « confortant le respect des principes de la république », anciennement loi « Séparatisme »). Plusieurs centaines de milliers de personnes ont notamment manifesté dans toute la France le 28 novembre 2020.

Usés par la crise institutionnelle, et par la lutte des classes, tous les partis institutionnels sont aujourd’hui en crise, à l’image du régime pourrissant de la Vème République.

Qui pourrait dans ces conditions, faire des pronostics sérieux pour 2022 ? Nombreux sont les charlatans ! Il n’y a rien de plus irresponsable que de miser l’avenir de la jeunesse et de la population sur un scrutin électoral, dans une Vème République semi-bonapartiste en crise de décomposition ! Et pourtant, toutes les forces politiques institutionnelles ont commencé la course à la présidentielle.

Ce faisant, ils bouchent toute perspective révolutionnaire qui pourrait émerger. Contrairement à ce qu’ils prétendent, ils se positionnent en défenseur du régime de la Vème République, et s’opposent de fait à tout projet politique qui ressemblerait de près ou de loin au socialisme.

L’heure n’est pas aux fronts électoraux, mais au front unique ouvrier : marcher séparément, frapper ensemble. Pour ce faire, il est plus que jamais urgent pour les organisations et les militants du mouvement ouvrier de s’unir et d’ouvrir la perspective de la Grève Générale, pour un gouvernement par et pour les travailleurs.

Nous n’attendons rien de bonapartistes qui prétendent défendre la république, de cléricaux qui prétendent défendre la laïcité. Nous n’attendons rien de chantres de l’état d’exception qui prétendent défendre la démocratie, d’un ramassis de banquiers et d’avocats d’affaire qui prétendent défendre les travailleurs. Nous n’attendons rien des fauteurs de guerre et d’agressions néocoloniales et de saccage de l’environnement qui prétendent défendre la jeunesse et les générations futures.

Notre avenir se joue aujourd’hui, dans la lutte des classes, et non pas dans un homme ou une femme providentielle pour la Présidence de la République.

Le capitalisme, ne saurait satisfaire les besoins de l’humanité. La bourgeoisie n’a qu’un objectif: augmenter ses taux de profits et développer de nouveaux marchés, ce qui implique de détruire les forces productives, c’est-à-dire l’humanité et la nature.

Il n’y a aucune issue positive possible pour les masses laborieuses dans le régime de la Vème République et le capitalisme. Pour répondre aux besoins sociaux de la population, il faut en finir avec la propriété privée des moyens de production et d’échange.

Il y a 150 ans, la révolte héroïque du prolétariat parisien ouvrait la voie pendant 71 jours au premier gouvernement ouvrier de l’histoire de l’humanité.

Au centre de ce pouvoir, la démocratie ouvrière avec son comité central, ses conseils ouvriers et ses délégués élus et révocables. La Commune de Paris a ouvert la voie à la victoire de la révolution russe d’Octobre 1917, voilà le chemin que nous devons suivre :

Vive la commune de Paris ! Vive le socialisme ! Rejoins le MCI !