Guadeloupe, Martinique : tout notre soutien à la Grève Générale !

Lundi 22 novembre, première journée de grève générale en Martinique.

Communiqué du MCI, Paris, le 23 novembre.

La contestation autour du « pass sanitaire » et de l’obligation vaccinale pour les soignants avec les suspensions prononcées contre ceux qui y sont opposés est présentée comme étant le centre de la mobilisation en Guadeloupe et en Martinique.

Pourtant, ce n’est que « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » de l’exaspération, plus de dix ans après le mouvement contre la « profitasiyon » sous Sarkozy.

Entre-temps, le scandale du chlordécone a fini par éclater, malgré l’opposition des planteurs qui avaient obtenu de nombreuses dérogations suite à l’interdiction du produit.

L’utilisation massive du chlordécone de 1972 à 1993 dans les bananeraies a pour conséquence aujourd’hui, entre autres, le taux de cancers de la prostate parmi les plus élevés au monde, alors que la toxicité du produit était avérée depuis 1975.

Les sols, les ressources en eau de la Guadeloupe et de la Martinique sont polluées pour des décennies par le chlordécone, avec un nombre de professionnels par habitant inférieur à la plupart des régions de « métropole ». Alors quelle confiance peuvent bien avoir les habitants des deux îles vis-à-vis de ce gouvernement en matière de santé ?

Au-delà de cette contestation, c’est une mobilisation contre la précarité généralisée, le chômage endémique entretenu par une bourgeoisie coloniale insatiable. C’est une mobilisation contre les privatisations, contre la dégradation des services publics organisée au sommet de l’État. C’est une mobilisation pour le droit à vivre dignement de son travail !

Ces derniers mois le gouvernement a répondu par le pourrissement aux revendications des Guadeloupéens et des Martiniquais. Aussi fait-il face maintenant à une mobilisation contre le mépris, celui des bourgeois et celui des préfets qui se voient toujours comme des gouverneurs ou des administrateurs coloniaux.

Depuis vendredi 19 novembre 18 heures, le couvre-feu est instauré. 200 policiers et gendarmes, ainsi qu’une cinquantaine de membres du GIGN et du Raid ont été envoyés depuis la « métropole ».

Comme le dit Élie Domota, secrétaire général de l’UGTG ( Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe) «  Expliquez-moi comment il est possible de faire venir sur l’île 200 policiers en 48 heures quand il a fallu 5 semaines pour faire venir au CHU des bouteilles d’oxygène. »

Nous apportons tout notre soutien aux travailleurs guadeloupéens et martiniquais mobilisés dans l’unité dans la Grève Générale, nous soutenons leurs revendications.

Toutes les organisations se réclamant du mouvement ouvrier, tous les syndicats doivent appeler à la mobilisation en soutien aux travailleurs et aux jeunes de Guadeloupe et de Martinique : leurs revendications sont celles de tous les travailleurs et de tous les jeunes !

C’est tous ensemble qu’il faut riposter à ce gouvernement illégitime, à ce régime bonapartiste.