Après de nombreux revers, Poutine choisit la stratégie du chaos…

Vladimir Poutine reçoit Loukachenko pour une réunion à la résidence Bocharov Ruchei de Sotchi, Russie, le 23 mai 2022. © Ramil

Lundi 10 octobre, l’ armée russe a multiplié les bombardements contre les travailleurs ukrainiens, notamment sur quatre villes : Kiev, la capitale, mais également Lviv, Dnipro et Ternopil ont été pilonnées dès le lever du jour.

D’après un bilan provisoire, au moins 13 personnes ont été tuées, et on compte 89 blessés à travers le pays. Un bilan toujours provisoire.

Selon les autorités ukrainiennes, l’armée russe a tiré lundi 83 missiles, dont environ la moitié ont pu être interceptés.

Ces multiples bombardements interviennent deux jours après l’attaque du pont de Crimée, près de Kertch.

Cette infrastructure, symbole de l’annexion de la Crimée, en 2014, par la Russie, a subi une importante explosion, samedi 8 octobre.

L’attaque du pont de Crimée, stratégique pour la colonisation de l’Ukraine, s’ajoute aux multiples revers enregistrés sur le front militaire, dans la région de Kherson et plus encore dans le Donbass, où les forces ukrainiennes ont reconquis en quelques semaines plus de territoires que ce que Moscou avait pris en plusieurs mois.

Aussi, après avoir essuyé une série de revers militaires , Poutine a répondu aux pressions des plus radicaux par une démonstration de force, avant la réunion de son Conseil de sécurité.

Ainsi, l’un des chefs de file de ce camp, le Tchétchène Ramzan Kadyrov, réunissait dès vendredi soir à Grozny une foule de combattants (70 000, selon lui) prêts à partir pour l’Ukraine. Principale cible de ces critiques – l’état-major militaire et le ministre de la défense, Sergueï Choïgou.

Conséquence, le remplacement du commandant de « l’opération militaire spéciale » par le général d’armée Sergueï Sourovikine, lui aussi, vétéran des guerres meurtrières de Tchétchénie et de l’intervention en Syrie ( pour défendre le régime Al-Assad au service des impérialistes).

C’est bien pour toutes ces raisons que le vassal de Poutine, à qui il doit son maintien au pouvoir, le dictateur Belarus Alexandre Loukachenko , s’est vu dans l’obligation d’intervenir.

Ce dernier a déclaré, ni plus ni moins, la guerre à l’Ukraine. Après avoir annoncé le déploiement de troupes, Loukachenko a également pointé du doigt la Pologne, la Lituanie…

La fuite en avant mortifère de Poutine pour tous les peuples de la région, et au-delà, ressemble de plus en plus à la stratégie du chaos…

Il cherche ainsi par tout les moyens à se maintenir au pouvoir et à surmonter la crise interne de son régime et l’opposition grandissante à la guerre en Russie.

Il faut le stopper, et cette lourde tâche revient de fait au peuple ukrainien, qui doit compter avec toute notre solidarité.

Halte aux bombardements sur les civils ukrainiens !

Loukachenko, bas les pattes de l’Ukraine !

Troupes de Poutine hors d’Ukraine !

Soldat russe déserte !