Iran : les femmes et la jeunesse sont la flamme de la révolution ! (vidéos)
Communiqué des jeunes du MCI
Le 29 octobre le chef des gardiens de la révolution ( ou plutôt de la contre-révolution), le sinistre général Hossein Salami menace les manifestants iraniens: « Ne descendez pas dans les rues ! Ce jour est la dernière journée des émeutes ».
La déclaration du général Hossein Salami marque une volonté d’intensifier encore la répression qui s’abat sur les iraniennes et les iraniens qui se révoltent contre le régime.
La jeunesse refuse de se plier à cet ultimatum. Dès le lendemain, dimanche 30 octobre, elle continue de manifester dans plusieurs universités du pays.
A Téhéran, à l’université de Azad ainsi que dans la faculté des sciences et techniques de l’université de Téhéran, les bassijis – la police politique paramilitaire du régime – et les militaires répriment violemment les étudiants. Plusieurs d’entre eux sont arrêtés.
De nombreuses manifestations estudiantines ont lieu le même jour dans tout le pays, dans les villes de Chiraz (sud), Qazvin (ouest), Hamadan (nord-ouest), Mashhad (nord-est) et Sanandaj (Kurdistan Iranien).
Le 31 octobre, les étudiants de l’université de Amir Kabir à Téhéran manifestent et déclarent « nous jurons sur le sang de nos camarades que nous nous dresserons jusqu’à la fin ! »
La vague révolutionnaire qui secoue le pays tout entier dure depuis maintenant 7 semaines et ne faiblit pas. A sa tête, une grande majorité de jeunes voire très jeunes manifestants et en particulier des femmes.
Ainsi depuis la mort de Mahsa Amini, la protestation a lieu jusque dans les écoles. Des écolières se révoltent et retirent leur foulard. Elles descendent dans la rue malgré les risques encourus.
Selon l’ONG Iran Humans Rights (IHR) le régime des mollahs a procédé à plus de 14 000 arrestations depuis le 16 septembre, et 250 manifestants sont morts, dont 34 mineurs.
Les femmes et la jeunesse iranienne montrent encore une fois tout leur courage et leur détermination. Ils sont la flamme de la révolution pour paraphraser Lénine. Il est de notre devoir de les soutenir.
Macron déclarait le mercredi 13 octobre à propos de l’Iran : « nous nous tenons aux côtés des manifestants ». Pourtant les relations diplomatiques avec l’Iran se poursuivent.
Le 21 septembre, 5 jours après la mort de Mahsa Amini, Emmanuel Macron rencontrait très cordialement Ebrahim Raïssi à New York. Encore aujourd’hui, 8 semaines après le début des manifestations, l’ambassadeur français réside toujours à Téhéran.