L’ Union européenne et le gouvernement à la croisée des chemins…
La coupe d’Europe ne nous fera pas oublier que le mois de juin risque d’être fatal pour le gouvernement, et sa politique. La crise économique s’aggrave et oblige les gouvernements de l’UE à mener des attaques simultanées contre les travailleurs et les jeunes, provoquant en réaction des mobilisations et des grèves dans toute l’Europe. Nombreux sont les pays ( Allemagne, Italie, Espagne, Grèce…) qui ont connu ou connaissent une destruction systématique du droit du travail.
Ainsi, en ce moment, les travailleurs de Belgique se mobilisent contre un dynamitage des services publics et contre les 10 mesures, l’équivalent de la loi El Khomri, que le gouvernement C. Michel est prêt à imposer dès janvier 2017.
La résistance des travailleurs et des jeunes se généralise dans toute l’Europe et la situation française, n’en doutons pas, aura un impact positif – pour le Brexit – sur le referendum du 23 juin sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne. En effet, nombreux sont les travailleurs d’Europe qui ont compris que le rejet de la flexibilisation du marché du travail, de la loi El Khomri, implique aussi le rejet de l’U.E. capitaliste.
M. J.-C. Junker, Président de la Commission européenne n’a t-il pas déclaré : « La réforme du droit du travail, voulue et imposée par le gouvernement Valls, est le minimum de ce qu’il faut faire. », ne cachant pas que son modèle c’est ce qui est imposé en Grèce (Les Échos, 29-30/04/2016) ?
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la politique des bureaucraties syndicales et en particulier de Martinez qui appelle le gouvernement à reprendre les négociations. Pourtant il n’y a rien à négocier avec ce gouvernement de combat contre les travailleurs, qui veut faire payer la crise et la dette à la population laborieuse.
La date de manifestation nationale unitaire à Paris le 14 Juin a été imposée par les bases contre la volonté de l’intersyndicale qui fait tout pour émietter, diviser les forces ! Depuis des mois, les bureaucrates de l’intersyndicale ne manquent pas d’imagination pour repousser – tout en l’évoquant devant les bases – la grève générale.
Alors que pour nous tous, il s’agit de centraliser la lutte en cours pour lui donner un nouveau souffle, et peser dans la bataille de tranchée déjà engagée contre les directions syndicales bureaucratiques, pour avancer vers la grève générale; c’est pourquoi nous devons tout faire pour assurer le succès de cette manifestation nationale.
C’est dans cette perspective que s’inscrit l’appel de l’UIT-QI à manifester devant les ambassades et consulats français ! Il s’agit d’ouvrir une perspective de mobilisation internationaliste, car la lutte que nous menons aujourd’hui en France, est aussi celle de tous les travailleurs et jeunes d’Europe !
L’UE est au bord de l’implosion, le PS bourgeois est fracturé et affaibli, le gouvernement est divisé, minoritaire et usé jusqu’à la corde par ces derniers mois de résistance contre l’état d’urgence et la loi El Khomri.
En fait, ce gouvernement ne tient que grâce au soutien des bureaucraties syndicales, qui depuis 3 mois se sont vu imposer par les travailleurs le mot d’ordre de « retrait total », voilà pourquoi nous disons que la victoire est possible !
Tous unis et en grève le 14 juin et après pour le retrait total de la loi El Khomri !