Rassemblement contre la répression syndicale
Le mercredi 23 septembre a eu lieu un rassemblement , appelé par la confédération CGT, la CGT-Énergie, la CGT-RATP, contre la répression syndicale.
Ce rassemblement correspond à une pression des militants syndicaux combatifs et lutte de classe sur la direction confédérale.
Les nombreuses interventions prouvent que les militants syndicaux qui luttent, subissent la répression du patronat ou du gouvernement (car de plus en plus de cas de répression syndicale sont constatés dans la fonction publique).
C’est le cas des 5 militants d’EDF-GDF, qui étaient convoqués ce jour-là au Tribunal correctionnel de Paris, pour avoir empêché collectivement le licenciement d’une salariée en organisant la grève et un rassemblement.
C’est également le cas inédit d’une inspectrice du Travail d’ Annecy, poursuivie par la société Tefal pour recel de documents volés ! En réalité on lui reproche d’avoir dénoncé un accord caduc sur les 35 heures … dans le cadre de son travail.
La direction confédérale s’est retrouvée obligée d’appeler à cette « journée d’action ». C’est pourquoi elle n’a mené aucun travail de mobilisation sérieux auprès des militants syndicaux et des salariés. Et ne parlons même pas d’un appel à la grève ! C’est la raison pour laquelle une centaine seulement de militants étaient présents sur la Place de la République.
L’intervention de Sofiane Hakiki, avocat des salariés d’IKEA ; tout comme celle des salariés de Roanne, étaient pourtant là pour nous rappeler que face à la répression, seule l’organisation indépendante des travailleurs – et les méthodes traditionnelles de la lutte de classe -pouvait nous garantir la victoire.
Les syndicalistes lutte de classe et les travailleurs l’ont bien compris. C’est ce que démontre la mobilisation victorieuse des syndicalistes de Roanne durant laquelle, en Novembre 2013, près de 20 000 militants syndicaux avaient participé à un rassemblement pour la relaxe des inculpés.
La criminalisation de l’action syndicale est au service d’une politique de destruction des acquis sociaux et de remise en cause des libertés démocratiques. De la même manière, le combat pour défendre jusqu’au bout nos libertés syndicales, en premier lieu le droit de grève et de manifestation, est intimement lié à notre combat pour défendre les acquis sociaux.
C’est aussi ce qu’a rappelé un militant de l’inspection du travail en appelant à participer au collectif CGT en défense du code du travail.
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