Kanaky : L’USTKE appelle à la grève générale reconductible dans le secteur privé ! Un exemple à suivre…
« Sur 18 accords collectifs négociés en fin d’année 2021, des accords ont été signés : 6 conventions pour une évolution de valeur du point entre 0,22 et 0,31% qui en valeur représente, entre 350 et 500 frs d’augmentation du salaire mensuel conventionnel ; 14 clauses de revoyure seront réexaminées durant le 1er semestre 2022, dans l’espoir d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés/ouvriers concernés par ces minimas conventionnels. Malheureusement, cela donne déjà une tonalité particulière pour les négociations annuelles obligatoires qui se poursuivront dans les entreprises », c’est ce que souligne l’Ustke ( Union syndicale des travailleurs Kanak et des exploités en Nouvelle Calédonie) dans sa lettre de mécontentement adressée aux organisations patronales (Medef, CPME, U2P).
« A l’exemple, des secteurs des mines et carrières où la grille indiciaire n’a pas bougé depuis plus de 20 ans », soulève Léonard Wahmetu, secrétaire général de la Fédération des Mines, des Carrières & de la Métallurgie.
C’est pourquoi cet appel à la grève générale de ce vendredi 1er avril sur 24 heures reconductible dans les secteurs du privé.
La Kanaky se situe au cinquième rang mondial des producteurs de nickel, qui représente 90 % des exportations du territoire et 10 % de son produit intérieur brut (PIB). C’est une position stratégique économique, politique et militaire pour l’impérialisme Français.
La Nouvelle-Calédonie a exporté en 2020, environ 90.000 tonnes de nickel raffiné
et 8,1 millions de tonnes de minerai brut, quasi-exclusivement à destination du marché asiatique.
Le patronat de l’industrie du nickel, 6 à 7% de l’approvisionnement mondial, espère que les prix du « métal du diable » vont se stabiliser entre 20 et 30.000 dollars la tonne alors que le conflit en Ukraine provoque une volatilité extrême.
En France, la bureaucratie syndicale et politique qui participe du cirque électoral de Macron, est trop attachée à la stabilité des institutions antidémocratiques de la 5eme République, pour faire ce que devrait faire toute direction syndicale soucieuse des intérêts des travailleurs : défendre leurs condition de vie et de travail en appelant à la grève générale !