Contre-réforme des retraites : les directions syndicales doivent cesser le dialogue social !

Le 14 janvier 2021

Le mercredi 13 janvier 2021, Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État en charge des Retraites, annonçait que la contre-réforme des retraites était toujours prévue, mais que la priorité était la gestion de la crise sanitaire.

Pour rappel, le système actuel de retraite repose sur la solidarité : les travailleurs d’aujourd’hui financent avec leur salaire les pensions des retraités d’aujourd’hui. La pension de retraites est calculée sur la moyenne des meilleures années de la carrière du travailleur.

La contre-réforme que Macron veut mettre en place vise à détruire tout ceci (Relire ici notre analyse de cette loi inique : Contre-réforme des retraites : Retrait du projet Macron-Philippe-Delevoye ! ) : les pensions seraient dorénavant calculées sur l’ensemble de la carrière du travailleur, et non plus sur les meilleurs années, ce qui fatalement fera baisser le montant des pensions.

En France, les sommes en jeu sont colossales : 470 milliards d’euros (si on additionne les prestations de retraite, santé, chômage, et famille de la sécurité sociale). C’est plus que le budget annuel de l’État (350 milliards) !

Ces centaines de milliards d’euros chaque année qui restent aux mains des travailleurs, échappent donc à la spéculation et aux marchés. C’est pourquoi le système capitaliste veut mettre la main sur de telles sommes !

L’attaque sur les retraites, ou sur l’assurance-chômage (Halte à la persécution des travailleurs sans emploi ! ) est extrêmement brutale. C’est un retour au XIXème siècle que l’on nous prépare.

Et pourtant, les directions des organisations syndicales, notamment de la CGT, de Force Ouvrière, de la FSU ou de Solidaires continuent les rencontres avec le gouvernement. À quel titre ? En portant quel mandat ?

Comme les travailleurs l’ont montré l’hiver dernier, ils n’ont qu’une seule revendication le retrait pur et simple de ce projet. Il n’y a donc rien à négocier.

Les directions syndicales doivent donc immédiatement arrêter le soi-disant « dialogue social », qui n’est autre que la collaboration de classe.

Directions syndicales, cessez vos rencontres avec le gouvernement sur le dos des travailleurs !

Organisez la mobilisation : pour un vrai travail, un vrai salaire, une vraie retraite pour toutes et tous

Retrait pur et simple du soi-disant projet de loi instituant un système universel de retraite