Présidentielles 2022: Ni Le Pen, Ni Macron !
Déclaration du MCI-QI
Paris, le 10/04/22
Dans différentes déclarations publiées avant l’élection présidentielle, nous, MCI, avons appelé de manière très claire au boycott de ce scrutin, car il n’y avait rien à en attendre.
En effet, cette élection était complètement vissée d’avance par le gouvernement Macron et la Ve République antidémocratique.
Le résultat est tombé. Au deuxième tour de l’élection présidentielle Macron affrontera Le Pen. Deux ennemis des travailleurs, des jeunes, des migrants et des femmes.
Sur des bases électorales particulièrement réduites, les deux candidats réactionnaires brigueront le poste de monarque-président le 24 avril prochain.
L’abstention est massive. Elle n’a même jamais été aussi haute sous la Ve République sauf en 2002.
Le prolétariat, les travailleurs, les jeunes, se sont particulièrement abstenus, signifiant ainsi, leur rejet des institutions et des politiques anti-sociales et anti-démocratiques.
Les partis historique de la Ve République (notamment le PS et LR), se sont littéralement effondrés.
La Ve République est plongée dans une crise sans équivalent. Elle ne tient que parce qu’il n’y a pas de perspective politique et de véritable parti des travailleurs.
Certains à gauche, soutenaient Mélenchon comme étant une alternative, de « gauche ». Mais lui-même ainsi que ses équipes, sont aussi issus des partis institutionnels particulièrement du PS.
La France Insoumise a absorbé un partie du vote de la petite-bourgeoisie et de certaines franges du mouvement ouvrier notamment les plus proches des bureaucraties syndicales.
Sa candidature, teintée de chauvinisme, ne constituait pas non plus une alternative à la Ve république et au capitalisme.
Le résultat de cette élection est le fruit d’une crise politique et sociale.
De nombreux travailleurs et travailleuses ont préféré faire grève pour les salaires plutôt que d’aller voter. Ils ont eu raison !
Dans les dernières colonies françaises, notamment en Kanaky, en Guadeloupe, l’abstention a été particulièrement forte parce que le droit à l’auto-détermination de ces peuples est systématique bafoué, et que les mobilisations contre l’État français sont fortes.
De plus, cette élection a lieu dans un contexte de guerre où le peuple ukrainien se voit sacrifié, et son droit à l’indépendance nié, au nom des affrontements inter-impérialistes. C’est aussi pourquoi nous disons non à Poutine-Le Pen !
La seule solution, c’est la mobilisation, c’est ce qui permettra d’ouvrir une vraie perspective politique pour les travailleurs et les jeunes.