Grève sur le chantier de la fac du Mirail à Toulouse

Piquet de grève à la fac du Mirail à Toulouse

Ni travail ni licenciement ni travail dissimulé ! Respect de la convention collective ! C’est ce qu’on pouvait voir écrit sur la banderole des ouvriers en grève du chantier de reconstruction de l’Université du Mirail. Le vendredi 6 novembre, à l’appel de l’Union Syndicale Construction Bois Ameublement (USCBA) de la CGT, des ouvriers ont fait grève et ont bloqué le chantier de la reconstruction de l’université dès 5 heures du matin, pour dénoncer leurs conditions de travail. Ces travailleurs se retrouvent confrontés à des cadences de travail inacceptables (de 6 h à 22 h), une pénibilité du travail non reconnue, des salaires pas assez élevés et qui n’augmentent pas, des frais de déplacements non payés, l’augmentation des heures supplémentaires, l’emploi de personnes non déclarées, le non respect des consignes de sécurité… On peut y rajouter le traitement des salariés déclarés inaptes qui se retrouvent licenciés bien avant la retraite et des intérimaires perçus comme jetables par l’employeur !

« La Haute-Garonne a vu le nombre de logements augmenter de 8,1% sur un an, mais les salariés du Bâtiment dans la région n’ont obtenu que 0,4% de hausse de salaire et ceux des travaux publics, rien. L’activité progresse, le département représentant deux tiers des chantiers de la région, mais il n’y a pas d’embauche et beaucoup de travail dissimulé donc illégal » a précisé Laurent Joly de la CGT Construction.

Assemblée générale à l’université appelée par la CGT

À midi trente, le vendredi 6 novembre une assemblée générale s’est tenue à la fac du Mirail et a réuni une centaine de personnes, étudiants, personnels de l’université et ouvriers du chantier. Celle-ci avait pour but d’informer les étudiants et personnels des conditions de travail des ouvriers et de chercher à unifier la lutte. En effet, les cadences de travail élevées ont des répercussions directes sur les conditions d’étude au sein de l’université, tout comme toutes les opérations de désamiantage qui sont dangereuses aussi bien pour les étudiants, personnels que pour les ouvriers. Les ouvriers du chantier ont obtenu le soutien des différents syndicats étudiants/ personnels de l’université.

Nous, GSI, nous sommes solidaires et soutenons les salariés du chantier de l’université du Mirail et condamnons les conditions de travail imposées par Vinci (actionnaire majoritaire du chantier de l’université et des nouveaux bâtiments construits sous la forme de partenariats public/privé) et ses répercussions sur l’ensemble des ouvriers et étudiants/ personnels de l’université du Mirail.