Premier tour social – Succès du meeting du 13 avril à la Bourse du Travail de Paris
C’est dans une salle pleine que plus de 15 représentants d’organisations d’Île-de-France appelant au 1er tour social ont pris la parole. Ce meeting est un succès, nous étions plus de 250 militants !
Un meeting internationaliste
Nous nous félicitons que ce meeting se soit ouvert par des interventions en visioconférence de deux militants guyanais, en pleine grève générale : Serge Romney, délégué syndical de l’Union des Travailleurs de Guyane (UTG), et Jean José, syndicaliste du Centre national d’études spatiales de Kourou.
Ce dernier a expliqué que « Toute la Guyane est dans ce combat, car rien ne marche dans ce pays.[…] On a obtenu 1 milliard, mais ce n’est pas suffisant, vu le retard de ce pays. C’est pour cela que la grève générale continue. Elle continuera tant que le gouvernement n’aura pas apporté une réponse satisfaisante ! » A la fin de son intervention, la salle a scandé « solidarité, internationale ! ».
Raymond, du LKP de Guadeloupe, lui aussi en visioconférence, a commencé par « saluer cette initiative, au nom du LKP. [Car] pouvoir discuter ensemble est toujours positif pour les peuples en lutte ». Il a justement expliqué comment se mettait en place la solidarité internationale : la Guadeloupe connaît, elle aussi, des grèves importantes et « 10 syndicats et centrales syndicales se sont uni pour appeler à un meeting de solidarité avec la Guyane ». Pour le LKP, le meilleur moyen d’être solidaire de la Guyane c’est de se battre « chez nous, contre l’ennemi principal des peuples qui se trouve être le colonialisme français ».
Aussi, sur proposition de Griselda de la CGT Educ’action 93, le meeting s’est conclu par l’adoptiond’une motion de soutien à Elie Domota, secrétaire général de l’UGTG, qui passera en procès le 31 mai. Il est poursuivit par le patronat guadeloupéen.
Par l’unité et la grève, nous pouvons gagner !
Griselda a expliqué qu’elle travaillait dans un département pauvre, « victime de politique la décentralisation et de l’Europe des régions ». Quand le 1er tour social a été présenté dans son syndicat, elle dit « avoir rencontré de l’enthousiasme de la part des copains, qui en ont marre de se retrouver isolés, qui en ont marre qu’il y ait d’un côté la lutte des profs contre la réforme du collège, de l’autre côté la lutte des copains du lycée contre la réforme de l’enseignement prioritaire et de l’autre côté encore la lutte des copains de la santé, ou d’EDF. Ce qu’on veut aujourd’hui, c’est unifier. » Son intervention a été chaudement applaudie !
Même volonté d’unité chez les étudiants. Ainsi Laura, militante de Solidaires Étudiant-e-s de l’université Paris 3 a expliqué : « en tant qu’étudiants, nous, c’est le problème de la fusion qui nous concerne. C’est le même processus que celui des hôpitaux. » Elle a ajouté « on se reconnaît aussi dans le 22 avril [date du 1er Tour Social ndlr] : Il faut arrêter de faire du local, ce n’est plus possible. Et justement le 1er tour social, c’est ça, c’est la massification, c’est l’unification des luttes. Ce n’est qu’en unifiant nos luttes, en unifiant nos emmerdes, que là on pourra créer une vraie rébellion, et avoir ainsi un impact sur le pouvoir soi-disant démocratique. »
De même, Loïc, est intervenu pour le Comité de soutien de Paris 3 « Justice pour Théo et tous les autres ». Il a affirmé que la jeunesse était « écœurée et révoltée » par le sort que lui réservait le patronat et l’appareil d’état à son service. Pour beaucoup de jeunes, le viol de Théo a été un révélateur : il faut s’organiser collectivement, avec les travailleurs, pour faire face à la répression et la destruction des acquis sociaux.
Face aux attaques en cours et à venir, comment gagner ? C’est Griselda qui l’a le mieux expliqué : « La lutte des travailleurs et du peuple guyanais c’est notre exemple. L’intervention de l’UTG et y compris des copains du LKP, montre que ce qui a été déterminant dans les colonies, en Guadeloupe et en Guyane, c’est que le mouvement ouvrier s’est mobilisé. Il a montré encore une fois toute sa force et toute sa puissance. La détermination dont il a fait preuve, les grèves dans les boîtes, l’action syndicale ont été tellement forts, ont été tellement puissants, qu’ils ont entraîné derrière eux des secteurs comme les agriculteurs ou les pêcheurs. Donc effectivement pour nous, la grève générale, c’est le chemin à suivre, c’est notre exemple, c’est le vrai blocage, c’est la vraie radicalité ».
De par la qualité des intervenants, ce meeting a permis à tous de ressortir plein d’énergie pour faire du 22 avril un succès !





