Argentine : face à la crise économique qui frappe durement le peuple travailleur les organisations trotskystes du FIT-U doivent sans attendre mobiliser pour dehors Macri et le FMI

Dans un article du 14 aout intitulé « Les marchés secoués en Argentine après le revers électoral infligé à Mauricio Macri » , le Monde résumait ainsi la situation :
« Un véritable tsunami a déferlé sur l’Argentine, sur la scène politique mais également sur les marchés, au lendemain des élections primaires ouvertes, simultanées et obligatoires (PASO), organisées dimanche 11 août. La coalition péroniste, conduite par Alberto Fernandez et l’ancienne présidente Cristina Fernandez de Kirchner (2007-2015), l’a largement emporté avec 47 % des suffrages, contre 32 % pour la coalition de centre-droite du président Mauricio Macri, qui brigue sa réélection.
Après cette lourde défaite de M. Macri, les dés semblent jetés. Les PASO sont considérées comme une répétition générale des prochaines élections présidentielle et législatives du 27 octobre. Si le résultat du 11 août se reproduisait en octobre, Alberto Fernandez serait proclamé vainqueur dès le premier tour. Selon la loi électorale argentine, pour être élu, il faut obtenir au moins 45 % des suffrages, ou bien 40 % et une avance de dix points sur le candidat arrivé deuxième.
Face à ce résultat, qu’aucune enquête d’opinion n’avait prévu, un vent de panique s’est emparé des marchés : lundi 12 août, le peso a perdu près de 19 % et les valeurs boursières de la troisième économie d’Amérique latine ont dégringolé de 60 % avant que la Bourse ne se reprenne. Mardi 13 août, le « risque pays », qui mesure la difficulté d’un Etat à honorer ses dettes, a atteint 1 600 points. Dans les commerces, les Argentins scrutent désormais les étiquettes avec angoisse, craignant une nouvelle et probable flambée des prix. L’inflation est déjà de 55 % cette année et devrait atteindre 250 % sur toute la période de gouvernement du président Macri. »
Ainsi d’après l’AFP, la pauvreté en Argentine a encore augmenté, » passant de 32% à 35,4% au premier semestre 2019, a annoncé lundi 30 septembre l’Institut national des statistiques (Indec). C’est du jamais vu depuis la très grave crise économique qui avait frappé le pays en 2001. Selon l’organisme, qui a étudié la population des 31 plus grandes villes du pays, «10.015.728 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté». Parmi les pauvres, le nombre d’indigents (la population qui ne peut satisfaire ses besoins de base) a également augmenté entre le deuxième semestre 2018 et le premier trimestre 2019, passant de 6,7% à 7,7% »
Un spectre hante la bourgeoisie , la révolte populaire de 2001
Dès le 17 juillet , nous avons interpellé les organisations trotskystes qui constituent le FIT-U face à l’ampleur de la crise économique et sociale dans un pays encore marqué par la rébellion populaire de 2001. On ne peut répondre à cette situation que par la mobilisation unie des travailleurs et des jeunes, c’est à dire la grève générale !
Une grève de 24h – qui est aussi une spécialité des bureaucraties syndicales et politiques françaises pour démobiliser et canaliser la résistance des travailleurs dans un cadre institutionel et souvent électoraliste – n’ouvre aucune perspective politique, c’est pourquoi nous réitérons ici notre appel du 19 aout :
« face à la crise économique qui frappe durement le peuple travailleur, nous appelons les directions des organisations trotskistes qui constituent le FIT-U à cesser la campagne électorale et à s’engager sans attendre et sans hésitation pour la grève générale pour Chasser Macri et le FMI, pour un gouvernement par et pour les travailleurs »
En avant vers le socialisme camarades !