Les directions syndicales font leur rentrée des classes…

Parties en vacances depuis le 19 décembre 2019 les directions syndicales font leur rentrée des classes…

Comme nous le disions dans l’éditorial de l’Internationaliste 188 après la grève générale du 17 décembre qui à réunit près de 1,7 millions de personnes : « les directions syndicales bureaucratiques fédérales et confédérales ont maintenant un mandat impératif…qu’elles chercheront à trahir en permanence. »

Or, au 32 ème jour d’une grève historique ( par sa durée, son ampleur et sa détermination) des salariés de la RATP et la SNCF , alors que la répression s’abat sur les piquets de grève, alors que Macron a annoncé sa détermination à détruire le système de retraite par répartition, nous nous devons tous de constater que les directions syndicales refusent toujours d’organiser la solidarité réelle, l’extension de la grève, la grève générale !

Bien au contraire, elles s’inscrivent pleinement dans le calendrier social du gouvernement.

Ainsi, « la reprise officielle des négociations aura lieu ce même mardi 7 janvier. Si certains contacts informels entre le gouvernement et les syndicats n’ont pas été rompus pendant les vacances de Noël, ce sera ce jour-là le retour des concertations physiques et médiatisées » ( le Parisien).

Les négociations entre les directions syndicales et le gouvernement se poursuivront quoi qu’il en soit durant la semaine du 13 au 20 janvier, «notamment pour discuter d’éventuelles spécificités du futur régime de retraite pour certaines professions ».

Précisons que « Laurent Pietraszewski recevra entre le 7 et le 17 janvier les partenaires sociaux à propos de l’évolution du minimum de pension et des transitions, tandis que le Ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, poursuivra quant à lui ses discussions avec les syndicats la semaine du 13 janvier » ( Le Figaro)

Ainsi, les directions syndicales confédérales et fédérales trahissent ouvertement l’exigence du retrait pur et simple de la réforme Delevoye ( après avoir pleuré son départ ) et négocient avec le gouvernement !

Dans ce contexte, le communiqué de l’intersyndicale du 3 janvier s’apparente de plus en plus à une tentative désespérée de l’intersyndicale et du gouvernement de trouver une sortie négociée par en haut (sur le dos des salariés et des syndiqués) pour revenir à la paix sociale.

Nous le réaffirmons, ce gouvernement autoritaire et minoritaire ne tient que par le refus des directions syndicales d’organiser la grève générale de tous les secteurs ( de la fonction publique en particulier) jusqu’au retrait.

Le 9 janvier ne sera pas un énième « baroud d’honneur », les directions syndicales ne nous feront plus jamais tourner en rond comme elles l’ont fait en 2016 lors de la lutte contre la loi El Khomry, autour du bassin de l’Arsenal à Paris…

La détermination est intacte malgré la répression et les trahisons ! Les travailleurs et les jeunes ont compris l’enjeu de cette contre-réforme, ils ont compris que stopper Macron et son gouvernement implique la paralysie totale de l’économie et du pays, la grève nationale de tous les secteurs jusqu’au retrait.

C’est pourquoi nous appelons tous les militants syndicaux lutte de classe, tous les travailleurs et les jeunes à dénoncer (dans les syndicats et les AG) la trahison des directions syndicales fédérales et confédérales qui négocieront ouvertement la paix sociale avec le gouvernement à partir du 7 janvier.

Directions syndicales fédérales et confédérales, ne trahissez pas la grève, rompez les négociations avec le gouvernement, respectez l’exigence majoritaire, organisez la grève générale jusqu’au retrait du projet Delevoye !

Le MCI, le 5 janvier 2020