Université : Tous et toutes en grève le 26 janvier !

Déclaration des étudiant.e.s du MCI, le 12 janvier.
Alors que le gouvernement continue sa politique de destruction-privatisation de l’enseignement supérieur avec l’adoption de la LPR (Loi de Programmation pour la Recherche), aucune annonce dans le sens de la reprise effective des cours en présentiel n’a été prononcée.
Cette posture est criminelle, car la fermeture des lieux d’études aggrave la précarité étudiante qui n’a jamais été aussi forte. Selon l’observatoire de la vie étudiante, un étudiant sur trois se disait en détresse psychologique lors du premier confinement et plus de 20 % des étudiants renoncent à des soins de santé pour des raisons financières.
En 2019-2020, il y avait 2,7 millions d’étudiants en France. Près de la moitié a un travail, salarié ou non déclaré, pour subvenir à leurs besoins. Malheureusement, même hors période Covid, on estime à 20 % les étudiants qui vivent dans une grande pauvreté. Depuis la première vague au mois de mars, des centaines de milliers d’étudiants se sont retrouvés sans ressources.
Face à l’ampleur de la situation, tout ce qui a été proposé jusqu’ici par le gouvernement est dérisoire.
Des centaines de milliers de jeunes sont aujourd’hui dans la précarité et dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins essentiels : payer le logement, se nourrir, se vêtir, se soigner. Le gouvernement attend -il que de nouveaux drames se produisent ?
L’enseignement à distance, qui est devenu la norme, favorise les inégalités et l’échec des étudiants les plus fragiles.
Les examens ont eu lieu, en décembre et en janvier, majoritairement à distance. Là où ils ont eu lieu en présentiel, les amphis étaient bondés, sans respect des mesures sanitaires, comme à Paris ou à Rennes 1.
Depuis un an le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ne met en place aucun protocole sanitaire national pour organiser les cours et les examens dans de bonnes conditions. Derrière le « flou » apparent entretenu par Frédéric Vidal, le gouvernement continue inlassablement d’empêcher toute organisation indépendante des étudiants.
On l’aura compris, leur problème ce n’est ni la situation sanitaire dans les universités ni l’urgence de la précarité étudiante, c’est de noyer le poisson, de faire diversion ! Pendant ce temps, les étudiants sont laissés à l’abandon…
Quand le gouvernement profite de la fermeture des universités pour adopter la LPR sans aucun débat, il est clair que son centre d’intérêt est ailleurs. Il est déterminé à appliquer sa politique, quitte à sacrifier sa jeunesse.
Il est inadmissible que le gouvernement profite du confinement pour adopter des lois qui signent un recul sans précédent des libertés fondamentales. Nous appelons donc les étudiants et les personnels à s’organiser dès que possible pour défendre leurs conditions d’étude et de travail, par la grève et la manifestation.
Les personnels des écoles, des collèges et des lycées sont logés à la même enseigne et Jean Michel Blanquer n’a que du mépris pour eux. Ils sont déjà mobilisés pour défendre leurs conditions de travail et en particulier des conditions sanitaires décentes face à l’épidémie de coronavirus qui progresse.
Les lycéens également étaient présents aux côtés de leurs professeurs, lors du mouvement de grève de novembre dernier car tous ensemble nous pouvons créer le rapport de force et obtenir la satisfaction de nos revendications.
Le MCI est un cadre de discussion et d’organisation pour défendre ces droits et nos conditions d’étude.
Nous appelons à rejoindre la grève nationale du 26 janvier, en vue de la grève totale de l’éducation, de la maternelle à l’université.