Retrait de la réforme de l’assurance chômage !
retour sur la journée de mobilisation nationale interprofessionnelle
À Paris, malgré un important dispositif répressif (policiers et gendarmes), des milliers de personnes ont participé à la journée de mobilisation contre la réforme de l’assurance chômage, dans le cadre la journée de mobilisation à l’appel de l’intersyndicale CGT – FSU – Solidaires.
D’autres manifestations ont réuni plusieurs centaines de personnes, notamment à Lyon, à Nantes, à Lille, Toulouse, Montpellier, Lorient, Bordeaux, La Rochelle.
Des rassemblements ont également eu lieu à Saint-Etienne, Tarbes, Poitiers, ou encore Besançon, Le Mans, Marseille, Strasbourg.
Les intermittents du spectacle qui sont mobilisés depuis le 4 mars, étaient particulièrement présents dans les cortèges, puisque de nombreux lieux de cultures restent encore occupés.
Rappelons que depuis le début de la crise sanitaire, et en l’absence d’une vaccination massive de la population, les salles de concert, de spectacle, de théâtre, de cinéma sont fermées.
À Paris, des guides conférenciers étaient également très présents et visibles, pour protester contre la fermeture des musées. Le cortège parisien était particulièrement unitaire avec la présence d’archéologues, de journalistes, d’intérimaires, de travailleurs sans papiers, d’étudiants ou encore de retraités.
Sur le parcours de la manifestation, quelques dizaines de soignants se sont rassemblés devant l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, et les fermetures de lits et d’hôpitaux qui se poursuivent malgré la pandémie (Bichat, Beaujon…)
La contre-réforme de l’assurance chômage doit entrer en vigueur au 1er juillet 2021. 1,15 million de personnes (soit 41 % des allocataires) seront impacté et vont perdre en moyenne 20% d’indemnités :
- moins 223 euros pour 365 000 allocataires, passant de 885 €/ mois à 662 €/ mois,
- moins 178 euros pour 350 000 allocataires passant de 900 €/ mois à 722 €/ mois,
- moins 53 euros pour 435 000 allocataires passant de 952 €/ mois à 899 €/ mois.
Cette contre-réforme a pour objectif de détruire tout système de solidarité entre travailleurs.
Il s’agit d’une attaque extrêmement brutale qui concerne tous les salariés, dans le privé ou le public. Aucun salarié n’est à l’abri d’un plan de licenciement. La destruction du code du travail, du système de retraite ou d’assurance chômage concerne l’ensemble des travailleurs.
Cette remise en cause de l’assurance chômage, s’inscrit dans un un contexte plus général de destruction des acquis sociaux. Il s’agit d’une attaque extrêmement brutale qui se poursuit alors que près de 700 plans de licenciements sont en cours sur tout le territoire national, et ce dans plusieurs secteurs d’activité.
Or les directions syndicales et politiques refusent d’organiser une mobilisation interprofessionnelle à échelle nationale. Après la journée d’action du 5 décembre 2020, aucune date, aucun plan de lutte n’a été mis en place.