La destruction de l’enseignement professionnel, une attaque sans précédent contre la jeunesse et le prolétariat !

Déclaration du MCI-QI
Le 25 août dernier, E. Macron, a annoncé qu’il voulait opérer une « transformation » de l’enseignement professionnel. Cela signifie que les élèves de l’enseignement professionnel et les personnels des lycées professionnels peuvent craindre le pire.
Dès la nomination du gouvernement en juin dernier, le ton avait été donné : l’enseignement professionnel a été placé sous la double tutelle du ministère de l’Education nationale mais aussi du ministère du travail.
Cela signifie que les jeunes qui suivent l’enseignement professionnel sont placés à la merci de la volonté des entreprises et des patrons.
A l’heure actuelle, le contenu précis de cette « réforme » n’a pas encore été détaillé, mais la logique est déjà visible. Les contre-réformes précédentes ont déjà énormément réduit les enseignements ( passage du bac professionnel de 4 à 3 ans, réduction des enseignements généraux…).
À Paris, à la rentrée 2023, la région prévoit déjà de fermer les lycées G. Brassens, A. Carrel, S. Valadon, Brassaï, Ch. De Gaulle et les sites Charenton du lycée T. Gauthier et Friant du lycée L. de Nehou. À la rentrée 2024 suivraient les lycées J. Monod et F. Rabelais… Au total pas moins de 9 lycées professionnels !
Cette nouvelle contre-réforme voulue par Macron-Ndiaye et le Patronat vise bien à liquider l’enseignement professionnel public.
En augmentant fortement le temps de stage en entreprise au détriment des enseignements généraux et en atelier dans les lycées, il s’agit de mettre la formation professionnelle des plus jeunes entièrement entre les mains des patrons : cela signifie l’augmentation du travail des enfants de moins de 16 ans et la déréglementation généralisée des conditions de travail pour les plus jeunes et pour l’ensemble des travailleurs.
Sous couvert de formation en entreprise, le gouvernement va livrer au patronat une main d’œuvre jeune, en bonne santé, et bon marché, dans les « secteurs en tensions ». Ce qui va tirer les salaires et les conditions de travail encore plus vers le bas.
Un dispositif qui avec la contre réformes du chômage veut assurer au patronat une main d’ oeuvre corvéable à merci, avec des conditions de travail et des salaires indignes. Marx parlait d’une « armée de réserve »…esclave du patronat !
La double tutelle ministérielles de l’enseignement professionnel ouvre également la voie à la remise en cause des statuts des PLP. Des milliers d’enseignants de l’éducation nationale risquent aussi de voir leur statut remis en cause.
Ajoutons à cela que ces dernières années, les contre-réformes de l’enseignement professionnel servent de laboratoire pour la destruction de l’enseignement public.
La contre-réforme actuelle, d’une violence inouïe, annonce ce qui va toucher l’ensemble de l’éducation nationale, aussi bien les élèves que les personnels.