Grève générale pour en finir avec cette politique !

Martinez secrétaire de la CGT est reçu à l'Elysée

Qui veut la « loi El Khomri » ? Les capitalistes, les gouvernements à leur service qui se sont succédé depuis plusieurs décennies à la tête des pays membres de l’Union Européenne. Ensemble ils ont concocté un programme de contre-réformes que la Commission de Bruxelles orchestre avec zèle et détermination.

C’est pourquoi M. J. C. Junker, Président de la Commission, ancien Premier ministre du Grand Duché du Luxembourg, s’est laissé aller à affirmer sans ambages : « La réforme du droit du travail, voulue et imposée par le gouvernement Valls, est le minimum de ce qu’il faut faire. », ne cachant pas que son modèle c’est ce qui est imposé en Grèce (Les Échos ; 29-30/04/2016).

La « loi El Khomri » : un minimum ?

« Le minimum » ? Car cette politique brutale est impulsée pays par pays au nom des traités signés par les gouvernements pro-capitalistes des pays membres de l’UE et imposés aux travailleurs et à la jeunesse du continent.

« Le minimum » ? C’est pourquoi l’UMP s’est lancée dans la surenchère, offrant ainsi au gouvernement un épouvantail fort opportun pour imposer son projet en le présentant comme étant « de gauche ».

La « loi El Khomri » est la base d’une offensive qui saperait le Code du travail, entreprise par entreprise, organisant le dumping social, alors que tous les jours, les travailleurs subissent le chantage, la menace du licenciement, de la fermeture, de la délocalisation.

La « loi El Khomri conduirait à l’aggravation des conditions de vie et de travail de millions, actifs ou retraités, travailleurs avec ou sans emploi, jeunes travailleurs en formation, lycéens ou étudiants.

Voilà en quoi la Commission européenne et le gouvernement Hollande-Valls-Cazeneuve-El Khomri considèrent que cette loi scélérate est un minimum qui doit être imposé à l’instar du Traité constitutionnel européen rejeté en 2005.

Riposter au niveau de l’attaque

C’est une chose entendue, malgré tout ce qui a été dit et fait contre la mobilisation, l’écrasante majorité des travailleurs et des jeunes continue d’exiger le retrait pur et simple de la « loi El Khomri » qu’on veut nous imposer à coup d’article 49-3, comme le « Jobs act » (sic), « loi sur l’emploi », a été imposée en Italie par un vote de confiance au parlement !

Oui, depuis près de 4 mois les travailleurs et la jeunesse unis contre la « loi El Khomri » combattent pour faire en sorte que la grève générale devienne une réalité, pour une manifestation nationale, pour concentrer la mobilisation contre le gouvernement.

Depuis près de 4 mois, les travailleurs et les jeunes se heurtent à une politique de division et de dispersion orchestrée par des directions syndicales contestées par leurs bases, directions qui cherchent avec fébrilité le chemin de la table de négociation alors qu’elles doivent rompre avec ce gouvernement au service du MEDEF qui pratique l’invective, l’amalgame, la menace, l’intimidation, la provocation et organise la répression contre les manifestants, contre les syndicalistes.

Aussi, est-il besoin d’une « votation citoyenne » pour savoir que les travailleurs et les jeunes exigent le retrait pur et simple de la « loi El Khomri » ? L’urgence est-elle de préparer la présidentielle de 2017, de palabrer sur des « primaires à gauche » ou bien de porter la mobilisation à son plus haut niveau, la grève générale, pour infliger une défaite au gouvernement, au MEDEF, à la direction de la CFDT, à la Commission européenne et à la soi-disant Confédération européenne des syndicats qui co-rédige ces directives anti ouvrières ? L’urgence est à la riposte !

Riposter à l’échelle de l’Europe

Les travailleurs d’Allemagne se mobilisent avec une détermination grandissante pour leurs revendications et contre la régression sociale : Deutsche Post, Deutsche Bahn, Amazon, Lufthansa… Ils sont de plus en plus nombreux à contester dans les faits les conséquences des « loi Hartz » – du nom de l’ancien DRH de Volkswagen reçu à l’Élysée fin 2013 par Hollande – lois qui ont plongé un tiers des travailleurs d’Allemagne dans la pauvreté et la précarité.

Les travailleurs de Belgique se mobilisent contre un dynamitage des services publics et contre les 10 mesures, l’équivalent de la loi El Khomri, que le gouvernement Ch. Michel est prêt à imposer dès janvier 2017.

L’offensive des gouvernements, de l’UE et de ses institutions, contre les travailleurs nécessite une riposte à l’échelle du continent.

Parce qu’il faut en finir avec cette politique mise en œuvre à travers les traités de l’UE, le premier acte c’est d’imposer à ce gouvernement le retrait de la « loi El Khomri ».

Partout des assemblées générales devraient se tenir dans l’unité, des assemblées souveraines pour ouvrir la voie à la seule réponse que méritent les capitalistes, le MEDEF et leur gouvernement : la grève générale !

Pour en finir avec la « loi El Khomri »,

Pour la levée immédiate de l’état d’urgence,

Pour en finir avec cette politique anti-ouvrière et anti-jeunes,

Pour l’annulation de la dette,

Pour l’abrogation des traités capitalistes de l’Union Européenne,

Pour en finir avec ce gouvernement,

Pour ouvrir une perspective vers un gouvernement pour et par les travailleurs !